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Jean Rosenthal (Traducteur)
EAN : 9782841110698
253 pages
Editions Nil (06/05/1997)
2.67/5   24 notes
Résumé :
"Après une aventure qui m'avait entraînée tout à la fois dans le mariage, dont j'étais sortie, et dans de passionnants voyages, dont j'étais revenue, je vivais à Bornemouth avec deux enfants à charge et la menace d'un désastre financier. C'est alors que Tante Patience, redoutable vieille fille qui prodiguait ses conseils à tous vents, m'enjoignit de renoncer aux hommes et de gagner ma vie en ouvrant une pension de famille élégante et de très bonne tenue.
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Soeur de Lawrence et Gérald, Margaret Durrell revient à Bournemouth, après de multiples aventures qui l'avaient fait abandonner son mariage et les passionnants voyages dont elle était revenue.
Sa tante Patience, bien consciente que la famille Durrell est incapable de gérer quoi que ce soit, lui suggère cependant d'ouvrir non pas une pension de famille, trop vulgaire, mais « une résidence avec hôtes payants. »
Ce que Margo s'empresse de présenter comme son idée propre, et donc brillante.
Personne parmi ses frères n'approuvent « on nait propriétaire d'hôtel, on ne le devient pas », annonce Leslie, le dernier frère.
Voilà comment on les calme, conclut la tante après avoir rabattu les prétentions de l'ancienne propriétaire ( et Margo se sent complice d'un meurtre. )Il s'agit de ne pas jeter l'argent par les fenêtres, il faut user de la psychologie la plus pertinente quant à l'acceptation des hôtes.
Ce que Margo s'empresse de ne pas faire ; bien sûr elle n'est dupe d'aucun point faible des résidents, ainsi que le souligne Gérald dans sa préface, sauf qu'elle les accepte à cause de leurs non -normalité: un peintre habillé de jaune et rose, un enfant obèse qui martyrise son entourage, des infirmières travaillant la nuit, et vêtues du minimum pendant leurs journées de repos, des joueurs de jazz, dont l'un , lorsqu'il peint, se concentre avec angoisse « comme une poule qui va pondre un très gros oeuf ».
La résidence s'emplit d'un zoo humain désopilant certes, un peu fatiguant tout de même. Les voisins dénoncent ce charmant endroit tenu par une divorcée -pensez donc ! où va-t-on ?-comme une maison de passe, idée qui ne déplait pas à la tenancière, qui s'imagine, couverte de bagouses, orchestrer un ballet rose.
Lorsque la Mère ou Tante Patience viennent visiter, elle s'empresse de demander à tous de rester dans leurs chambres.
Lorsque la Mère constate que sa fille « n'est pas en cheville avec la traite des blanches, qu'elle n'avait été ni violée ni assassinée, » elle se détend, ouf, ses prévisions se révèlent fausses.
Et lorsque Gérald débarquant avec une colonie de singes et un énorme python de 2 mètres, (inoffensif, dit-il ),un moment de flottement s'installe.

- Mon Dieu ! Nous ne pouvons pas avoir ça (le python) dans cette maison, Gérald ! Protesta Mère.
Sa timide tentative pour prendre un ton ferme signifiait qu'il le pouvait.
- Il va falloir que tu le dissimules à tes pensionnaires, me murmura-t-elle en aparté.

Finalement, il montera son zoo ailleurs que dans cette ménagerie humaine.
Et la scarlatine ! Gérald, cloué au lit, entend le même bruit que dans la jungle brésilienne (même s'il n'y est jamais allé, lui fait remarquer sa soeur.)
Peu importe, dit-il « Voilà une expérience anthropologique d'une espèce rare: après cela, n'importe quel safari en comparaison ferait penser à une sortie paroissiale. »
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Je viens de lire ce charmant récit sur la proposition du club de lecture « Cap sur vos envies », cercle livresque de la collection Pavillons Poche des Éditions Robert Laffont, et j'avoue que je ne le regrette vraiment pas !

En 1947, Margaret Durrell, installée dans sa maison familiale de Bournemouth, en compagnie de sa mère et de ses frères (Lawrence, Leslie et Gerald) et sous le conseil judicieux de sa charismatique tante Patience, décide d'acheter le « 51 », tout proche de chez elle, pour en faire une pension de famille rentable. Elle investit donc l'héritage de son père afin de pouvoir élever décemment ses deux fils (Gerry et Nicholas) après son divorce.

Durant un peu plus de 300 pages, l'auteure nous invite à faire la connaissance de personnages les plus loufoques et les plus cocasses que l'on puisse imaginer : les voisins de la pension de famille tout d'abord (Miss Brady, Mrs Briggs, Mr Beetle, Lady Booth), puis les locataires (Edward le peintre de nus, Mrs Williams et son fils obèse Nelson, Les Budden, Barry et Paula, Gordon le moustachu, Blanche et Judy les superbes infirmières et Jane la troisième nurse beaucoup moins jolie, Roger et Andy artistes et musiciens et d'autres encore …) Sans oublier les animaux : chiens, chats, souris et même singes (Gerald Durrell est propriétaire d'un zoo, au grand dam de sa mère) Tout ce petit monde se retrouvera dans des situations sentimentales ou ubuesques que la pétillante Margaret Durrell nous contera non sans humour.

C'est délicieux et désopilant, bref c'est « so British » ! Une jolie découverte !
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En 1947, après son récent divorce et divers voyages, Margeret Durrell se demande comment sortir la tête de l'eau. Que peut-elle faire pour gagner sa vie ? Sa tante lui suggère d'ouvrir une pension. Ce n'est pas une mauvaise idée dans la petite ville balnéaire de Bournemouth, …
Un roman avec de forts relents autobiographiques qui commence doucement mais avec un humour très acéré (le fameux humour anglais ?). Margaret nous raconte des petits moments forts de cette pension, la cohabitation entre les différents membres de cette joyeuse communauté. Il vous faut apprécier l'humour de répétition si vous voulez apprécier ce livre. J'ai trouvé ces scènes délicieusement drôles, avec des personnages qui s'affirment au fil des pages, même s'il est parfois un peu dur de s'y retrouver dans cette multitude. Entre un garçon obèse, des belles infirmières, une folle… le ton est donné ! Laissez-vous séduire par cette pension !
Très envie aussi de lire le livre de son frère Ma famille et autres animaux.
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Dans la famille Durrell, je demande la fille ! Margaret est la soeur de l'écrivain Lawrence Durrell et du naturaliste Gerald. Dans "Pension de famille", elle romance son aventure de propriétaire de pension.

Nous sommes en 1947, dans la petite ville balnéaire de Bournemouth. Margo est divorcée, a deux enfants et elle revient dans la demeure familiale. Elle doit néanmoins se trouver une occupation. Elle décide alors de faire l'acquisition d'une maison pour y recevoir des pensionnaires au grand dam de sa mère et de ses trois frères. La seule a la soutenir est sa tante Patience qui lui conseille de prendre des personnes de haute moralité et respectables. Margo va avoir beaucoup de mal à sélectionner ses clients selon les critères austères de sa tante.

Voilà un délicieux roman-témoignage qui montre la fantaisie de la famille Durrell. Les péripéties vont se succéder dans la pension de Bournemouth et mettre la patience de Margo à l'épreuve. La remise en état de la maison est déjà un parcours du combattant avec un plombier alcoolique qui inverse l'eau chaude et l'eau froide. Les pensionnaires, qui bientôt investissent les lieux, sont tous aussi farfelus les uns que les autres : un peintre spécialisé dans le nu et fin cuisinier, des infirmières aguicheuses, des musiciens de jazz, une mère et son fils obèse et facétieux, un maçon antipathique et misogyne. Sans oublier les visites des membres de la famille Durrell et notamment celles de Gerald qui apportent de nouveaux pensionnaires à sa soeur : une colonie de singes (qui visiteront Bournemouth après s'être évadés de leur enclos) et un python. le voisinage, très bon chic bon genre, n'apprécie que très modérément l'arrivée de tous ces perturbateurs et énergumènes. Mais Margo tient bon, s'attache à toute sa petite troupe et les défend (même les singes !) : Même si j'étais d'accord avec Mrs Briggs sur certains points -concernant, par exemple les odeurs provenant des toilettes du jardin-, je ne pouvais admettre son attitude envers "les bohèmes" ou les singes : tout l'affection que je portais à mon frère, mes instincts d'amie des animaux et mon amour du non-conformisme ressurgirent pour défendre la liberté, l'esprit libre, et d'innocentes créatures à l'odeur délicate (car c'est ainsi qu'elles m'apparaissaient maintenant) contre le feu roulant des critiques lancées par des voisins fanatiques et étroits d'esprit." Margo fait souffler un réjouissant vent de folie et d'excentricité dans la cité balnéaire.

"Pension de famille" est une sympathique chronique de la vie dans la maison de Margaret Durrell où les pensionnaires sont tous totalement extravagants à l'image des membres de la famille Durrell !
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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Margaret Durrell n'est autre que la soeur de l'écrivain Lawrence Durrell - "Le quatuor d'Alexandrie" - et du naturaliste et écrivain Gérald Durrell. A travers ce roman et sur le ton de l'autobiographie, l'auteure relate l'aventure dans laquelle elle s'est lancée pour garder la tête hors de l'eau, à savoir ouvrir une pension de famille.

En 1947, après avoir "brûler la chandelle par les deux bouts", Margaret Durrell se voit dans l'obligation d'avoir une rentrée d'argent pour maintenir un certain train de vie pour sa famille. Divorcée, elle se lance finalement en ouvrant une pension de famille, sur l'idée plutôt originale d'une de ses tantes. C'est alors la porte ouverte à tout un tas de personnalités plus ou moins exubérantes et à divers situations cocasses.

C'est avec un certain humour tout britannique que Margaret Durrell - dite Margo dans le roman - relate son expérience de gérante d'une pension de famille, dans la petite ville balnéaire de Bournemouth. Divorcée et mère de deux enfants, elle va se lancer dans une aventure qui n'est pas de tout repos, au grand dam de sa famille. Sa mère et ses frères désapprouvant totalement l'idée. Entre l'acquisition d'une maison, et la sélection des pensionnaires, la vie ne va pas être un long fleuve tranquille pour l'auteure. Malgré maintes péripéties et quelques personnalités fort peu agréables, Margo va s'attacher à ses pensionnaires de tout poil, malgré la désapprobation u voisinage. Sans compter l'excentricité de sa propre famille.

Entre l'humour anglais, les péripéties qui tiennent parfois du grand n'importe quoi, et les répétitions, l'ensemble de ce roman est ma foi, tout à fait pittoresque. le lecteur va néanmoins passé un très agréable moment dans cette pension au bord de la mer. Il aura même quelques réminiscences de lectures anciennes et surtout celle de John Irving avec une scène dans un hôtel en compagnie d'un ours. Un fil conducteur un peu plus conséquent aurait toutefois été le bienvenu afin d'organiser cette succession d'anecdotes. (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mrs O’Grady nous reçut vêtue d’une abominable robe à fleurs où des roses d’un brun rougeâtre regardaient sévèrement des pâquerettes jaunes tandis que des myosotis se faufilaient entre les adversaires.
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Nelson était toujours en alerte, comme une fouine aux aguets prête à profiter de n'importe quelle situation aux dépens d'autrui : il s'arrêta donc tout naturellement devant la porte ouverte pour nous dévisager.
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