AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,29

sur 104 notes
Ce livre parle de failles, d'amour, de différence et de souffrances. Il ne m'a pas laissé indifférente et j'ai été porté par son histoire même si malgré tout j'en avais deviné le dénouement. Il n'en reste pas moins que l'histoire est belle, dure et qu'elle se lit vite sans trop se perdre en route avec des détails inutiles.
Lien : http://deliregirl1.canalblog..
Commenter  J’apprécie          00
Rachel est une fillette de 11 ans reccueillie par sa grand-mère paternelle aux décès de sa maman, son frère et sa petite soeur. Enfant d'un GI noir et d'une mère danoise, elle n'est ni blanche ni noire, elle est, tout simplement.
Au fil des pages se découvre le drame familial que tente d'ensevelir Rachel au fond d'elle-même et dont la révélation finale sera pour elle un nouveau départ.

Un premier roman réussi pour Heidi Durrow qui dresse le portrait d'une jeune victime innocente des ravages de l'alcool confrontée à la difficulté d'être métis dans l'Amérique des années 80.
Commenter  J’apprécie          70
Tout bascule le jour où Rachel survit au terrible accident qui va emporter sa famille. Seule rescapée de ce drame, elle va être recueillie par une grand-mère qu'elle ne connaît pas et commencer une reconstruction aussi difficile que nécessaire.
D'un père GI afro-américain et d'une mère blanche d'origine danoise, Rachel, d'à peine 11 ans, doit porter sur ses épaules toute l'ambiguïté de sa couleur de peau, trop foncée pour les blancs et trop claires pour les noirs. Son adaptation auprès des autres se fera sans cesse en fonction de cela.
Presque un roman choral, ce roman nous plonge dans une histoire aussi dramatique que poétique, avec une narration qui nous donne le point de vue de plusieurs personnages. Ainsi, l'histoire de Rachel nous est contée à travers les flash-backs de son père, de son petit voisin témoin du drame, des écrits laissés par sa mère, et quelques autres personnages, mais surtout par Rachel elle-même qui, presque à la façon d'un journal intime, va nous faire pénétrer dans son quotidien et nous mener petit à petit à ce « jour 1 », là où tout à commencer et où tout s'est arrêté.
Fil conducteur de cette histoire, le mystère qui entoure ce jour tragique s'étire de la première à la dernière page, nous laissant glaner des informations tout au long de la lecture. Tous les témoignages des personnages nous en apprennent un peu plus et on découvre des êtres forts, torturés, émouvants et plein d'amour. Chacun, à sa manière, aura sa vie changée après cette journée.
Mais cette histoire c'est aussi le parcours initiatique de cette petite fille, Rachel, qui, à 11 ans, va devoir faire face à des réalités qui la dépassent. Son statut d'unique survivante va l'amener à faire des choix qui s'imposent à elle, comme pour excuser ou prouver le fait qu'elle soit vivante. Avec sa peau « clarifiée » et ses magnifiques yeux bleus, elle aura du mal à se faire une place dans une communauté, qu'elle soit blanche ou noire. Sa mère pourtant blanche, ne lui a jamais montré qu'elle était d'une couleur ou d'une autre car cela n'avait pas d'importance. L'amour inconditionnel de cette mère aura été aussi sécurisant que dévastateur.
On peut cependant regretter que les problèmes d'adaptation d'une métisse comme Rachel ne soit pas plus développés encore, et on assiste plus ici à un combat qu'elle mène intérieurement plutôt que face aux autres.
Cette histoire, au point de départ triste, nous prouve combien les reconstructions souvent difficiles peuvent se transformer en renaissance et en apprentissage.
Par sa poésie et son émotion, ce livre nous offre un message de tolérance, d'amour et d'espoir.

Lien : http://booksweetbooks.canalb..
Commenter  J’apprécie          50
Lu dans le cadre de Masse critique, je tiens à remercier Babelio et l'édition Livre de Poche qui m'ont donné la possibilité de le découvrir.

La quatrième de couverture évoque un roman d'apprentissage, ce qui, d'emblée, me fait la promesse d'un livre riche, dont je vais pouvoir apprendre et ressortir un peu plus grande, plein d'étoiles dans les yeux et de rêves dans mes pensées. Mais là, je n'ai pas trouvé ce que j'ai tant cherché,"La Fille tombée du Ciel" n'a contenté aucun de mes espoirs, aucune de mes attentes.
La première partie, surtout, m'a énormément déçue. D'abord, j'ai trouvé l'écriture de l'auteure assez maladroite ; en effet, Rachel, une des narratrices de l'histoire, est censée être une petite fille de 11 ans (qui a très vite 16 ans, sans que rien n'ait changé en elle et d'un chapitre à l'autre sans crier gare…) – intelligente pour son âge, comme le souligne à maintes reprises l'auteure -, on s'attendrait donc à un certain niveau de langage, en accord avec ses qualités intellectuelles. Or, on retrouve de nombreuses incohérences à ce niveau, car on passe très vite du très familier au plus soutenu, ce qui est dérangeant et redondant au fil du récit. de plus, l'auteure semble adepte des phrases très courtes, qui, en plus d'être désagréables à la lecture, induisent un manque évident de rythme et empêche toute dynamique au récit. Donc, à l'instar d'un Momo (héros de "La Vie devant Soi") ou d'une Scout ("Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur"), j'attendais vraiment de m'attacher à l'héroïne, à être bouleversée par sa souffrance et son humanité, mais je l'ai trouvé en demi-teinte ; beaucoup plus passive et moins « vraie » que ces deux derniers…
La forme, très brouillon, m'a également posé des problèmes pour entrer pleinement dans l'histoire ; on retrouve de nombreux retours en arrière, et d'autres encore dans ces retours en arrières mêmes, on s'y perd, ce n'est pas fluide et limpide ! Néanmoins, au fil des pages, l'intrigue se précise un peu mieux.
Les personnages sont, quant à eux, bien trop peu développés, et plusieurs noms peuvent correspondre à un seul et même personnage, ce qui rend l'intrigue très complexe car il m'a fallu du temps pour comprendre qui était qui, et j'ai souvent été obligée de relire certains passages pour estomper mes doutes – ce qui n'a pas toujours été un succès. Qu'il est difficile de s'attacher à des personnages dont on ne sait rien ! Je n'ai pas bien compris l'intérêt pour l'auteure de tout compliquer de la sorte, car cela met à mal l'histoire ; d'autant que le thème abordé est extrêmement intéressant, notamment celui des injustices raciales, et donc du racisme qui reste le fil conducteur du livre. En parallèle, d'autres sujets graves et importants sont évoqués, comme celui du suicide – et c'est pertinent de le voir aborder à travers le regard d'une enfant -, ou encore celui de la recherche de son identité, de l'évolution des corps, des apparences, à savoir comment les gens nous perçoivent et nous jugent, et combien cela peut être différent de la réalité. Comme l'écrit naïvement et joliment Nella, la mère danoise de Rachel, en parlant de ses enfants métisses « Ils ne sont pas une couleur que les gens regardent. »
Certains passages m'ont d'ailleurs bien plu, comme par exemple la rencontre de Rachel et du Blues, qui va permettre à la jeune fille de mettre des mots sur ce qu'elle ressent et sur tout l'indicible qui pèse au fond d'elle-même… Mais tout va souvent trop vite dans ce livre, il y a trop d'évènements qui s'enchaînent (et certains manquent cruellement de réalisme)…
Je dois néanmoins reconnaitre que la deuxième partie est nettement meilleure. Les évènements se précisent et se recoupent enfin, les personnages nous révèlent enfin une psychologie intéressante. La fin n'est pas très originale ; en revanche, on ressent bien de la part de l'auteure, la volonté de passer un message important, notamment sur la tolérance et la recherche de l'altérité, indépendamment de sa couleur mais pour son histoire. La (re)construction et l'évolution des êtres après un drame, le manque, sont aussi des thèmes touchants et ici évoqués.
Sur ce point-là, peut-être, on pourrait faire un rapprochement avec le tendre et délicieux "Ne Tirez pas sur l'Oiseau Moqueur" de Harper Lee, mais ce dernier surpasse de très loin "La Fille tombée du Ciel" de par sa subtilité, sa générosité et son écriture magnifique.
C'est pour quoi ce livre de Heidi W. Durrow, malgré quelques passages intéressants, reste pour moi une déception.
Commenter  J’apprécie          334
Des personnages attanchants qui donnent de l'espoir après une tragédie.
Commenter  J’apprécie          10
Après le drame qui a détruit sa famille, Rachel part vivre chez sa grand-mère, femme à la poigne de fer, et chez sa tante, la jolie et douce Loretta. le seul souvenir qu'elle garde de l'accident, c'est une oreille abîmée. Dans le nouvel univers qu'elle découvre, elle est la petite-fille-toute-neuve qui repart de zéro. Mais comment trouver sa place quand le racisme est latent, sournois ? Rachel est une très jolie métisse à la peau claire et aux yeux bleus et une très bonne élève qui s'attire l'inimitié de ses camarades d'école. « Je ne sais pas si le pire, c'est quand les gens se moquent de vous pour ce que vous êtes, ou quand ils n'y comprennent rien. » (p. 65) Ni noire, ni blanche, Rachel peine à construire son identité qui est d'autant plus incomplète qu'il lui manque des clés pour comprendre son passé. La vérité est entre les mains de Brick, un ancien voisin, qui connaît un secret sur le jour où Rachel est tombée du ciel. « Quand il n'y a personne pour vous contredire… la seule histoire qu'on puisse raconter, c'est celle qui finit par devenir vraie. » (p. 193)

Que j'ai aimé cette histoire de famille meurtrie et d'identité tronquée ! le couple Nella/Roger avait pourtant tout pour faire rêver : la belle et blonde Danoise qui épouse le bel officier noir américain, c'est une love story idéale. Mais on comprend rapidement que le rêve a tourné court et que la belle romance s'est grippée. Et, au-delà, c'est la maternité qui souffre puisque Nella était une mère terrifiée à l'idée de ne pas pouvoir protéger ses enfants de toutes les menaces et de toutes les douleurs. Sous le regard des autres qui accuse et qui dénigre, Rachel doit apprendre à se construire. « Ça me rappelle cette manie des autres filles noires de l'école, qui croient toutes que je veux absolument être blanche. Elle m'appelle l'Oreo, comme les biscuits. Je ne veux pas être blanche. Parfois, je veux redevenir ce que j'étais. Je veux n'être rien. » (p. 165) Il en faudra du temps pour que la petite fille trouve sa voie et accepte de faire éclater la petite bouteille bleue qu'elle cache dans son coeur et dans laquelle elle entasse les sentiments noirs.

D'une plume fine et pudique, Heidi W. Dureow s'attache aux destins croisés de Rachel et Brick, deux enfants meurtris dont les foyers n'ont pas été des havres de paix. La révélation de l'accident qui a fait basculer la vie de Rachel est progressive. Même si l'on comprend rapidement les raisons et la forme du drame, chaque chapitre en précise les contours et les conséquences sur la vie de l'enfant. Voilà un roman à découvrir doucement, tant la charge émotionnelle est grande. La fille tombée du ciel ne vous tombera pas des mains, c'est promis !
Commenter  J’apprécie          231
Rachel est la seule survivante d'un grand drame familial. Elle va alors habiter avec sa grand-mère paternelle et sa tante. A travers les moments de sa vie, mais aussi les visions de Laronne, une collègue de sa mère et de celle de Brick, un jeune garçon témoin du drame.

J'ai trouvé émouvant la construction de l'histoire de Rachel, de sa mère et ses frères et soeurs. Rachel se trouve entre deux cultures, se pose des questions sur son identité. En filigrane, on découvre aussi la vie de ses parents et plus préciser de sa mère qui découvre dans ce nouvel endroit, aux Etats-Unis, que ses enfants ne sont pas seulement les enfants qu'elle aime mais des personnes qu'on voit par leur couleur de peau. On ressent toute la douleur de cette mère de famille qui sombre lentement. J'ai moins accroché la partie sur Brick un peu avant la fin mais j'ai beaucoup aimé ce roman qui touche au coeur. Un reproche, trop court. Mais à lire assurément !
Commenter  J’apprécie          33
La fille tombée du ciel est un premier roman et c'est avec brio que Heidi W. Durrow entre dans le cercle fermé des bons écrivains!

L'histoire met en scène deux enfants que nous suivons jusqu'à leur adolescence :

Rachel, orpheline, vivant avec sa grand-mère depuis que sa mère, son frère et sa soeur ont péri dans un accident, et Brick, le jeune voisin de Rachel, délaissé par sa mère et témoin du drame.

Rachel est belle. Fille d'une union métissée, elle a hérité des yeux bleus de sa mère danoise et du teint foncé de son père G.I. noir américain. Mais en grandissant elle n'aura de cesse de se questionner : Qui est-elle vraiment? Une blanche? Une noire?

Délaissée par son père qui a fui après l'accident, elle attend désespérement son retour et cherche à se construire entre deux identités et sans parents.

Brick quant à lui est allé à l'hôpital tous les jours lorsque Rachel, seule rescapée de l'accident, était dans le coma. Au cours de ses visites, il a pu rencontrer ce père mainenant absent qui veillait jours et nuits au chevet de sa fille et qui chargea Brick d'un message pour Rachel. Brick n'aura plus qu'une seule idée en tête, retrouver Rachel et lui confier.

C'est un roman très poignant que nous offre Heidi W.Durrow, sur l'adolescence, la différence, le questionnement sur soi, la reconstruction morale ...

Très bien écrit il réussit parfaitement à faire ressentir le désarroi dans lequel Rachel se trouve. Nous ne pouvons qu'être touché par elle et par Brick, ados paumés, qui cherchent avant tout à vivre leur vie et à se "réparer".


Lien : http://leslivresdagathe.over..
Commenter  J’apprécie          10
Rachel, seule rescapée d'un drame familial, sera recueillie par sa grand-mère paternelle. Danoise par sa mère et afro américaine par son père, elle s'efforce, pour survivre, de devenir "la fille toute neuve".
Plusieurs voix se mêlent dans ce récit très dense, sans digression, au rythme heurté comme l'existence des personnages de ce roman.
Peu à peu se dénouent les noeuds de cette tragédie moderne, révélatrice de la force attractive de la vie et de son extrême violence.
Commenter  J’apprécie          10
Agréable à lire mais j'en attendais plus !
Ce lire m'a laissé "sur ma fin".
J'ai ressenti l'impression que l'histoire n'était pas terminée et que la fin était bâclée !
Dommage !
Commenter  J’apprécie          02



Lecteurs (212) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1835 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}