Univers Métro 2033, tome 1 : Vers la lumière

Si tu décides de faire quelque chose, fais le premier pas. Et n’aie pas peur ensuite de faire le deuxième. Crains l’inaction. Fixe-toi un but et chasse tout le reste de ton esprit…

Celui qui n'a jamais désespéré ne vaut pas grand chose. Ce n'est qu'après avoir éprouvé ce sentiment accablant que l'on peut apprécier à sa juste valeur le charme d'une vie réussie.

L'espoir est semblable à un reflet aquatique. Un instant il est là, puis il disparaît soudain, voilé par les rides des circonstances versatiles. Malgré cette disparition brutale, il laisse dans son sillage un parfum ténu et se blottit dans les tréfonds de la conscience pour, quelque temps plus tard, à la faveur d'émotions apaisées, réapparaître sous un de ses nombreux masques. Dans ces instants fugaces prédomine l'impression d'avoir retrouvé une chose perdue depuis longtemps. Quelque chose que l'on peut perdre à tout instant. Dans un cycle sans fin.

T'es aussi utile qu'une chaussette dépareillée ! Impossible à porter, mais des scrupules à jeter...

Voilà vingt ans que nous sommes morts. Nous nous sommes enterrés et nous errons comme des âmes en peine.

- Mais, Moscou, c'est très loin.
- Oui, c'est loin. Seulement, ils n'en ont rien à cirer. Ils cherchent la délivrance... L'espoir, mon gars, c'est un truc dangereux. Plus effrayant encore que la bêtise humaine.

L'espoir est un sentiment curieux. Aux antipodes du bon sens.

- C'est ta tête que tu dois faire bosser d'abord, ensuite les réflexes ! Fais-moi encore un coup pareil et je te promet de te ventiler aux quatre coins cardinaux ! Tiens-le-toi pour dit. J'ai besoin d'une équipe, pas de psychopathes armés jusqu'aux dents !

Laisse tomber. C'est le propre de l'homme que de se croire fort, c'est là que réside sa faiblesse.