Là où les portes sont closes

Même si j'en lis peu, j'aime bien de temps en temps les romans d'horreur et je dois dire que celui-ci est plutôt efficace 😁

Le très gros point positif de ce roman : l'ambiance ! 🤩 Richard Erèbe, dès les premières pages, nous dépeint un univers sombre et angoissant qui regorge de Profanés (des sortes de démons) variés par leurs caractéristiques et la façon de les tuer selon leur type. Leur point commun : seul un Conjurateur peut les vaincre 👹

Nous sommes dans un huis clos, ce qui amplifie bien évidemment cette ambiance particulière, même si du coup nous ne rencontrons pas réellement les Profanés. Mais les simples angoisses du personnage principal et ses descriptions des monstres suffisent à donner des frissons. de plus, le roman est court (moins de 200 pages) ce qui fait qu'il est particulièrement intense et ne nous laisse pas vraiment de temps mort 😱

Nayden, 13 ans, destiné à devenir un Conjurateur comme son père, vit reclus avec celui-ci et son frère dans une maison délabrée avec qui il partage un lien assez spécial. En effet, Nayden communique avec la bâtisse, qui est du coup personnifiée tout le long du récit, et lui confie ses nombreuses peurs. le jeune garçon n'est jamais sorti à l'extérieur et est horrifié par ce qui s'y trouve. Ne serait-ce qu'ouvrir la porte d'entrée lui demande un effort quasiment surhumain. Comment peut-il devenir un Conjurateur et faire plaisir à son père en tuant des monstres assoiffés de sang alors qu'il n'ose même pas franchir le seuil de la porte pour aller dans le jardin ? J'ai absolument adoré ces échanges entre Nayden et la demeure. le fait qu'elle soit un personnage à part entière, la confidente en quelque sorte de Nayden, rajoute énormément à l'atmosphère 😈

Cette ambiance angoissante est renforcée aussi par le style de l'auteur, très agréable à lire. Il utilise par moment des phrases très courtes, certaines même nominales, ce qui peut perturber, mais donne un rythme particulier à certains passages, un sentiment d'urgence, de danger et de crainte. Bref, là aussi j'ai beaucoup aimé l'atmosphère qui s'en dégage 😁

Autre point positif : les personnages du roman sont très bien développés, à commencer par Nayden bien sûr. Il est attachant avec ses craintes du monde extérieur mais aussi son envie de se surpasser pour plaire à Vlad, son père. On a envie de le protéger face à ce père qui ne semble avoir que le combat contre les Profanés en tête au détriment de ce que ressent son fils et les peurs qu'il tente parfois d'exprimer à sa famille. Les personnages de Vlad et Borya, le frère de Nayden, sont aussi très bien travaillés et intéressants 😊

La fin est très satisfaisante et j'avoue que la dernière partie du roman est ma préférée tant elle est prenante. le rythme, ce qu'il se passe, l'évolution de certains personnages... Je ne dirai rien pour ne pas spoiler bien sûr mais j'ai beaucoup apprécié la direction prise par l'auteur 🤫

Conclusion : pour son premier roman, Richard Erèbe nous offre un récit court mais intense, avec une atmosphère saisissante, particulièrement grâce au "personnage" de la maison et sa relation unique avec Nayden. L'ambiance est renforcée par une plume travaillée et par le sentiment d'enfermement que l'on ressent comme Nayden avec cet aspect de huis clos. Les autres personnages sont également très intéressants et promettent quelques surprises bien sûr 😁

Là où les portes sont closes est un roman que je n'ai pas vu sur les réseaux. Et je ne comprend pas pourquoi ! On est là sur un excellent roman d'horreur/fantastique avec des thématiques fortes et passionnantes. Je l'ai dévoré et je ne regrette absolument pas de m'être penchée sur cette couverture atypique.

Là où les portes sont closes nous proposent de rencontrer Nayden, un adolescent de treize ans qui ne sort jamais de chez lui. Et pour cause, le garçon est peureux, faible et n'ose absolument pas mettre le nez dehors pour ne pas croiser de Profanés, ces créatures que son père affronte pour parvenir à subvenir à leur besoin. Nayden vit donc totalement reclus dans une maison en compagnie de son grand frère Borya et de son père Vlad. Et très vite, on comprend que Nayden doit devenir le futur Conjurateur de la famille.

Ce qui commence comme une histoire familiale effrayante prend peu à peu une tournure sombre et angoissante. Qui sont ces créatures qui ont détruit le monde dehors ? Pourquoi Nayden semble ne pas être capable de suivre les traces de son père ? Pourquoi son frère semble-t-il avoir envie de contrarier chaque jour son père ?

J'avoue avoir été totalement happé par l'histoire. Nayden est un jeune garçon qui n'a pas confiance en lui, qui a sans cesse peur. Enfermé depuis sa naissance dans cette maison, il n'a jamais mis le nez dehors. Il fait donc confiance à son frère et à son père pour ramener de quoi survivre. Mais Nayden n'ose pas dire à son père qu'il ne veut pas être un Conjurateur. Il ne supporte plus les entraînements face à son frère où celui-ci n'y va pas de main morte. Leur père est intransigeant et semble aimer la violence. Il refuse qu'on lui tienne tête et tente de contrôler ses deux garçons pour en faire de parfaits petits soldats. Durant la moitié du roman, on s'angoisse avec Nayden, on découvre son quotidien jusqu'à ce moment où un des monstres que son père affronte finit par entrer dans la maison.
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