Gung Ho, tome 5 : Mort blanche

Après avoir adhéré de façon quasi-inconditionnelle à cette série, je dois reconnaitre une légère baisse d'optimisme avec ce dernier tome qui clôture bien la boucle mais qui me laisse avec un petit goût de déception.
J'ai bien aimé plusieurs aspects de ce final - dont par exemple celui de la colère et de la rébellion des jeunes mais j'ai trouvé certains aspects un peu 'faciles' pour ne pas dire expéditifs.
Au final, j'aurais aimé être plus surprise...si j'avais dressé une liste reprenant les personnes qui survivraient à cette saga, je pense que j'aurais eu juste sur toute la ligne (sauf un ou deux en plus mais qui font juste tapisserie).
Mais bon, l'ensemble vaut le détour, dépaysant et abouti

La pentalogie Gung Ho se termine sur cet opus hypervitaminé. Une bonne littérature ado, on pourrait résumer cet épisode à une explosion de sentiments et d'action. Les thèmes récurrents de l'injustice et de la gestion d'une colonie partiale reviennent. Je dirais que dans l'ensemble cette série est bien réussie et agréable à lire.

Fin de l'histoire de Fort Appache et comme dans le bon vieux western on va assisté à un massacre : Holden s'est réfugié dans la réserve des vivres, a suspendu Bagster à un arbre et tire sur tout ceux qui souhaite aider le responsable des vivres. Archer et son frére , Yuki et son père, reviennent vers le bastion et ont découvert que les rippers sont de petits rigolos par rapport au super ripper qui fait 3 ou 4 fois leur taille. Tout cela va atteindre son point ultime lorsque les rippers et le super ripper vont attaquer le fort profitant de la mutinerie de Holden.
intrigue rock en roll, avec des scènes d'action assez magistrales, Une fin de série douce amère et réaliste. Que vont devenir nos héros? Qui sait...
Une bonne série d'anticipation.

Dans cet ultime tome, la bande de Holden, révoltée par la mort de Pauline, prend le pouvoir. Les adultes désemparés voient leurs enfants rejoindre les toits de la réserve de la colonie pour une débauche d'excès rebelles et adolescents... alors que les rippers se rassemblent pour l'assaut final et monumental sur Fort Apache. Zack, Archer et Yuki doivent se libérer des bannis pour se joindre à ce final chaotique et décoiffant.
Je n'ai pas été complètement conquis par la conclusion de cette série young adult. le style graphique percutant fonctionne bien, mais l'apothéose de violence m'a semblé un peu facile. Il faut tout de même avouer qu'une fois encore, on ne parvient pas à lâcher le tome du début à la fin, tellement l'action est prenante et l'univers immersif.

On l'aura attendue longtemps, cette fin ! J'ai pourtant replongé sans trop de difficulté dans le monde post-apo de Gung Ho (après avoir feuilleté le T4, je reconnais). Les oppositions naissantes entre les personnages, entre l'intérieur et l'extérieur de la colonie atteignent leur paroxysme afin d'offrir un final nerveux et sanglant. Les ados s'opposent aux adultes, mais à d'autres ados aussi. Les alliances se forment, les trahisons éclatent et les morts s'accumulent. Bien que le rythme soit rapide, ce final n'est pas survolé. L'action est toujours aussi fluide et captivante.
La colonie qui finit par imploser sous les menaces des ados rebelles et des rippers offre un dernier champ de bataille chaotique. Zack, Archer, Yuki et leurs compagnons ont des ennemis sur tous les fronts. Avec le temps, on s'est attachés à ces personnages atypiques. Des personnages dont l'envie d'en découdre est pourtant surpassée par le besoin de protéger leurs proches.
Le dessin est à la hauteur du reste de la série : paysages nimbés de lumières et d'ombres, colonie enflammée, ensanglantée, personnages nerveux et détaillés. le dessin est particulier, il n'aura peut-être pas plu à tout le monde, mais j'ai bien adhéré personnellement !

Série terminée avec ce 5e tome de Gung Ho. Je continue d'être charmé par les dessins de Thomas von Kummant, une patte numérique mais avec du style. Les expressions des visages sonnent justes. Il se dégage une luminosité des couleurs assez surprenante.

L'histoire s'affole avec ce dernier tome, Mort blanche. La menace extérieure latente se confirme, les tensions internes s'accroissent et des factions naissent. Gung Ho tient ses promesses quand aux dissensions entres les hommes mais je reste sur ma faim quand au développement du monde dans lequel on se trouve. Sans divulgacher, cela ne va pas bien loin, géographiquement parlant.

C'est tout de même une bonne série, à la frontière entre l'adulte et la jeunesse. du drame, du romanesque, c'est déjà beaucoup.
Lien : http://livrepoche.fr/gung-ho..

Résumé :

Dans un futur proche post apo, un tier de la population est morte de la "plaie blanche", un tier de la famine, et le tier restant tente de survivre tant bien que mal dans des colonies dépendantes de l'aide qu'elles reçoivent de la grande ville.
Archer et Zack, deux frères hors du système, arrivent dans une de ces colonies après avoir été bannis de la grande ville.
Ce nouveau départ va être leur dernière chance de s'adapter à la vie en société.

Mon Avis :

Une très bonne découverte que cette série.
Dans le ton d'un Walking Dead, nous allons suivre la vie dans la colonie de "Fort Apache", où les menaces extérieures ne sont pas les seuls dangers.
Des personnages attachants, des problématiques liées à la vie en quarantaine, au rationnement, à une civilisation très hiérarchisée... tout pour passer un bon moment.
Le style de dessin très numérique pourrait en déranger certains qui ne sont pas habituer, mais cela donne au final une réelle identité graphique au titre.

La maîtrise du dessin est complète, Kummant arrive à nous faire oublier la palette graphique qui se cache derrière sa main: c'est lumineux, chaud sous le soleil de l'après-midi, froid et humide dans la brume du petit matin. Bref, une excellente BD d'aventure, dont le final réussit le cocktail parfait entre adrénaline, hormones et hémoglobine. Un futur classique!

Dans le paysage super embouteillé de la bande dessinée d'aventure, GungHo sort clairement du lot. Est-ce parce que les deux auteurs allemands sont libres de toute tradition "bédéphilique" -l'Allemagne n'étant pas connue dans le domaine? Est-ce parce qu'ils lorgnent plutôt du côté du cinéma bis pour y puiser leur inspiration? Toujours est-il que rarement une série a tenu son engagement tout au long des cinq tomes qui la constituent. La réussite tient surtout au fait que jamais les auteurs ne nous ont jamais fait miroiter quelque chose qui n'est pas. GungHo est la rencontre de deux sous-genres que sont le "slasher" et le "teen movie".