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Critique de Krout


Sommes-nous manipulés, n'est même plus une question. La presse un contre pouvoir ? Voyez ses actionnaires de référence ! L'art de la mystification des foules n'a rien de nouveau : les pharaons fils de Amon-Ra, le récit de la guerre des gaules par Jules César, la chanson de Roland et Charlemagne à la barbe fleurie, l'affaire Dreyfus, les armes de destruction massives ne sont que quelques pâles exemples de ce qui n'est pas repris dans le Numéro zéro.

Umberto Eco, non comptant de démonter les tours de passe-passe de la presse (principalement la presse écrite), a pris un très malin (et à mon avis un très grand) plaisir à les utiliser sans vergogne dans ce court roman. Exemple parmi bien d'autres p. 197 "Et si, hier encore, je pensais que c'était un mythomane, sa mort lui conférait à présent une certaine crédibilité." L'écriture volontairement et inhabituellement simple est un signe discret au lecteur attentif pour le mettre en garde.

Pour ceux qui ne seraient pas convaincus par ce trop court exemple, en voici un second p 200 qui à lui seul résume magnifiquement ce roman :
"- Et le Vatican ? Même si l'histoire n'était pas vraie, que l'Eglise n'a pas protégé la fuite du Duce presque cinquante ans, elle finira dans les journaux. Ajouté à tous les ennuis qu'ils ont avec Sindona, Calvi, Marcinkus et compagnie, avant qu'ils aient pu démontrer que l'affaire Mussolini est de l'intox, le scandale aura éclaté dans toute la presse internationale. Ne vous fiez à personne, ..."

C'est extrêmement subtil ! Bonne lecture
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