Avant il y avait aussi un âne qui s’appelait Basile. [...] Il n'a pas fait long feu. Papa a dit qu'il était mort de chagrin. Le potager de légumes ne s'est pas gêné pour faire pareil. [...] Basile et le potager se sont donnés le mot pour ne pas avoir à supporter l'absence de grand-mère. J'aurais pu l'avoir aussi, le mot, j'étais tellement triste, mais je n'ai pas voulu le prendre. Je dois être plus courageux que des petits pois et qu'un âne noir.
Eva était un peu plus petite que les autres mais ce n'était pas pour ça que je ne voyais qu'elle. Je crois que le mot "belle" a été inventé pour elle.
Il arrivait des Etats-Unis et il ressemblait à Jacob dans Twilight. Il avait une tête de copain et de petit copain parfait. Sa façon de s'habiller était parfaite. Son sac était parfait. Sa coiffure était parfaite. Il avait l'air deux fois plus âgé que nous. Je l'ai détesté tout de suite.
Depuis que je suis né j'ai déjà eu un bon milliard de fois l'occasion de mourir de honte. Mais jamais ça n'a été aussi féroce que la fois où je suis arrivé au cours de maths un jeudi et que j'ai lu ça sur le tableau : ENZO = ONZE.
Cette année, je rentre en sixième 11, j’ai onze ans, et nous sommes en 2011. Alors il va forcément se passer un truc. Je me demande bien quoi, parce que, globalement, je n’ai pas beaucoup de bol.
Après, je ne sais pas ce qui va arriver. Il suffit de se souvenir pour voir derrière, mais comment on fait pour voir devant ? (p.86)
La honte, je savais comment la supporter et même comment ne pas en mourir, mais la trahison, c'était autre chose. (p.58)
On peut bien nous faire visiter le collège en fin de CM2, tant qu’on n’y est pas vraiment, la sixième c’est quand même mystère et Kinder Surprise.
Je parie que c'est comme ça que le soleil est né il y a des milliards d'années. (p109)
J'ai découvert que j'avais un super pouvoir : je suis Invisible-Man. On me passe devant, on m'écrase, exactement comme si je n'existais pas.