Ils renvoient seulement l’image de ce qu’il y a de plus beau, de plus accompli dans l’espèce humaine p.331
En revanche, lorsqu’il est aux mains des faibles, il est agi par une volonté de puissance réactive ; il s’impose alors comme le garant des valeurs grégaires : il est « utilitaire et calculateur », gestionnaire, mercantile, anti–individualiste p.229
Le troupeau est structurellement, « viscéralement », anti-individualiste ; est structurellement moyen, médiocre, conservateur au sens propre p.216
Pour ceux qui s’appelaient eux-mêmes les « Véridiques », il n’y avait ni bien ni mal, ni raison ni déraison, ni humanité ni inhumanité : tout se produisait dans la plus grande simplicité, dans la plus grande nudité (…). Être ingénu, « cru », aussi évident que la vie même, ressentir une sorte de « divination du corps », tout approuver de soi-même, aller jusqu’au « grand abîme, le grand silence grec p.126.
Partout où le moi prétend être le critère de la vérité du monde, l’homme se dénie, se mutile, se diminue p.89
Plus grand est le besoin de variété, de différence, de divisions internes, plus il y a de force
Dans l’Être règne la paix et la sérénité de l’Un et l’horreur du multiple, entendons du bouillonnement de la vie p.68
Le travail du généalogiste consistera donc à briser « les belles formes » de la métaphysique, « la belle conscience », les « beaux sentiments », pour retrouver la monstruosité, le grouillement, la luxuriance p.66
Qu’est-ce que la vie a à faire avec la logique, la raison, la grammaire, le sujet ou l’objet, elle qui ne connaît que la volonté de puissance ? p.55
Une nature déshumanisée devrait être pour nous l’expérience du bonheur, c’est-à-dire de ce sentiment pur du hasard, de l’aléatoire, de l’incongru, de l’imprévisible. Si on emprisonne la vie dans la pensée, elle devient un fardeau insupportable p.19