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Critique de davidjeanleblond


8848 mètres de Silène Edgar présente Mallory, quinze ans, qui se trouve avec son père au pied de l'Everest dont elle veut effectuer l'ascension. On pourrait s'attendre à une énième histoire qui mettrait en avant le défi personnel, l'accomplissement de soi dans un projet fou, la foi en ses rêves, le dépassement. Il sera bien sûr question de cela…et de bien d'autres choses encore tant ce sommet revêt ici, sous de nombreux aspects, un caractère bien plus symbolique. L'Everest n'est pas seulement le sommet du monde, il est le monde : « Le monde entier se retrouve ici. le monde riche, en tout cas ». le monde « se retrouve ici » et on le retrouve bien là. Dès les premières pages, l'histoire bouscule nos représentations habituelles de l'exploit physique d'un petit groupe vivant de palpitantes aventures montagnardes. Certes, nous découvrons de manière précise sur le terrain et dans des éléments parfois terre à terre toutes les étapes d'une ascension périlleuse. Mais à travers le regard de la jeune protagoniste, c'est d'emblée de l'économie du tourisme moderne qu'il s'agit, que ce soit dans son aspect financier, dans les embouteillages qu'il occasionne en ce haut lieu, dans la pollution qu'y génèrent les innombrables alpinistes. Une pollution plus générale d'ailleurs dont on voit les effets dans la couleur ou l'épaisseur de la neige elle-même. le sommet du monde est aussi la somme de l'activité mondiale. Un sommet qui est le témoin d'une forme d'escalade générale que nous vivons tous, à laquelle nous participons ou assistons, impuissants. Impuissants ? Peut-être pas tant que ça comme tend à le montrer cet ouvrage que je vous invite vraiment à découvrir si ce n'est pas encore fait.
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