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Citations sur Un été en liberté (4)

Les parfums qui traversaient la voiture m’enivraient, j’entendais aussi les cigales et les grillons… Et puis soudain on y était. La colline s’est fendue pour laisser la vue sur le hameau : à peine une dizaine de maisons, de fermes, plantées là au milieu des blés, des cyprès et des lavandes.
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Les mots sincères d'Emile me touchaient, car moi, il m'arrivait souvent de vouloir vivre seule, hors de tout ce chaos. Et quand je voyais ces minuscules cabanes de pierres dans les vignes, je m'imaginais vieille et solitaire dans une de ces maisons de poupée, arrangée comme dans un conte, simple mais confortable, avec mes livres, ma petite cuisine, un gros lit avec plein d'édredons et une belle vue sur la campagne. Il m'arrivait de penser du haut de mes quatorze ans que je préférerais cette vie-là à une vie de Parisienne. J'étais persuadée que j'y serais heureuse, ou en tout cas que je pourrais très bien vivre à l'écart du monde, peut-être avec un chien, un mouton et une poule. Et quelques visites de temps en temps de gens que j'aimais. Evidemment, je n'en avais parlé à personne, qui y aurait cru ? Qui aurait pu imaginer que c'était mon rêve, à mon âge ?
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Alors je me suis glissée sous les draps, j'ai fermé les yeux et essayé de tout me remémorer : la lumière crue, la chaleur sèche, le vent, la couleur des champs autour de la maison, les visages connus, le parfum capiteux de la nuit, l'odeur entêtante des figuiers, le joli bruit des grillons, nos rires, nos engueulades, l'odeur des blés blanchis au soleil, celle des moutons et des chèvres passant sur le chemin, l'agacement des mouches partout. Et surtout le silence, le beau et inquiétant silence de la campagne. J'avais hâte d'être au soleil, d'être soûlée de mistral et de courir pieds nus. Hâte de voir si la maison et les environs auraient changé, hâte de retrouver les quelques jeunes du hameau, de nager dans la fraîcheur de Lez, de dormir le matin sans être réveillée par le camion poubelles, les coups de klaxon ou les cavalcades dans l'escalier. [...] Je voulais rigoler, redevenir une sauvageonne du maquis, je voulais être libre. Libre de me coucher tard après avoir lu pendant des heures en culotte, poitrine à l'air, libre de me lever après midi sans que personne y trouve à redire, de manger avec les doigts ou les pieds, de me laver ou pas chaque jour, libre de regarder les étoiles sans fin sur une chaise longue dans le jardin ou de fixer les branches du vieux mûrier, libre de ne pas parler, libre d'être moi-même.
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Mon père avait été appelé pour un incendie, on ne savait pas à quelle heure il rentrerait ni s'il viendrait nous accompagner au train le lendemain matin à 8 heures. Mais honnêtement, on s'en fichait pas mal à ce moment-là. Et au fond, parfois, on se disait entre nous qu'il n'avait qu'à y rester, à ses incendies. Qu'il y crève, même.
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