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Critique de LoupAlunettes


Ce premier tome nous livre, au delà de l'histoire de la pharmacopée, des petits secrets sur l'histoire des produits de beauté, plus particulièrement des parfums bien sûr. A la lecture, nous sommes impressionnés par le nombre d'applications diversifiées de plantes et aromates, qui donnent envie grâce au sens joliment descriptif de Béatrice Egemar de plonger le nez tête baissée dans un fourré fleuri (aïe!). Beatrice Egemar s'applique à mettre à l'honneur cet art des odeurs, d'une manière technique mais très accessible aux jeunes lecteurs.

Aussi les jeunes filles comprendront que ces petits trésors de cosmétiques qu'elles chérissent prennent leur origine dans ces recherches scientifiques de grand savoir-faire, savoir de pharmacies...oups!... savoir d'apothicairerie, voulais-je dire.

Les yeux clos, le nez attentif aux essences qui lui arrivent, mélisse, pains sucrés, miel, romarin ou feuilles de menthe, Douceline est aux anges. La romance côtoie L Histoire.Tentant joyeusement d'emprisonner chaques douces senteurs qui lui inspirent la sérénité et l'amour dans quelques gouttes d'eaux fraîches, la jeune fille travaille ardamment afin d'espérer pouvoir prendre la suite de son père apothicaire. Un grand défi qu'elle s'impose afin de changer son destin de femme. Bonne question. Une femme peut-elle prétendre à tout vouloir, tout avoir. L'aventure de Douceline démontre que les bonnes choses arrivent ou en déclenchent l'avènement à force de foi, de passion et d'obstination. L'histoire conte donc aussi un beau destin de femme.

Nous découvrons des choses étonnantes comme lorsque dans la ferveur scientifique, Douceline se lance librement dans la conception d'eau de vie (tiens donc?!) afin de créer des eaux parfumées. Bien entendu, ces eaux étaient célébrées pour leur vertus curatives à base d'herbe- la médecine douce de l'époque- tandis que beaucoup plus tardivement les alambics seront fortement prohibés du fait de fabrication d'alcools clandestins pour des raisons morales que l'on devine. Une autre époque et d'autres perspectives également plus insouciantes que nous découvrons. Douceline est clairement dans de la recherche et non dans le profit pécunnier.

Le danger ne manquera pas de pointer le bout de son nez avec les terribles hommes de main de Bertrand du Guesclin, aux ordres de Charles le Sage, qui mettront à sac entre autres Tarascon, ville voisine de Beaucaire, afin de rendre à la France ses anciennes dépendances, la fin justifiant les moyens.Nos héros croiseront le couteau avec d'infâmes pirates sur les les mers bleues de la Méditerannée.

Deux autres destins sont à prévoir sous cette collection! Nous avons hâte de les découvrir!
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