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Critique de Bazart


The circle", le film réalisé par James Ponsoldt, adapté du roman d'anticipation Dave Eggers sorti en salles en france le 12 juillet dernier après avoir connu un échec cuisant aux USA, et ce, malgré la présence d'Emma Waston et de Tom Hanks au générique.

En dépit de la présence d'Eggers comme coscénariste du film, l'adaptation cinématographique n'est pas aussi forte et convaincante que le livre original, et cela certainement du à des concessions et un besoin de la production de rendre le film plus grand public, public d'Emma Waston oblige.

Avec ce livre qui a connu un beau succès aux Etats Unis, l'auteur imaginait une terrifiante mais très juste dystopie dans laquelle une entreprise, ressemblant à s'y méprendre à Google, prend le contrôle de nos vies.

Une critique glacante et particulièrement pertinente des réseaux sociaux et de la façon dont ils s'immiscent dans la vie de tout un chacun.

Bref, une version contemporaine et un peu moins abrupte du 1984 d'Orwell, où la coercition se fait non pas par une milice, mais par la pression du collectif et de la nécessité d'être toujours bienveillant - comme l'est en surface le patron de la boite joué par un Tom Hanks plutôt étonnant en léger contre emploi- même si cela entrave notre intimité.

Dave Eggers vise juste, en trouvant un équilibre entre le crédible et ce qui est encore de l'anticipation et particulièrement terrifiant.

En suivant Mae, jeune provinciale fraîchement embauchée, on découvre un gigantesque campus dédié aux salariés du Cercle, lieu de travail idyllique où tout le monde est souriant et attentionné, où les supérieurs sont soucieux du bien-être de leurs subordonnés, où tout, enfin, est fait pour que vous vous sentiez accueillis à bras ouverts.


The circle, le film comme le le livre, aborde avec pertinence et perfidie la thématique des effets néfastes des réseaux sociaux et de la sur-consommation d'écrans dans notre quotidien, comment les multinationales utilisent les informations qui nous échappent, Uet comment de belles intentions au départ entraine une violation de la vie privée voire le libre choix des individus.

Cependant, ce qui était assez clair et prenant dans le livre d'Eggers l'est moins dans le film de James Ponsoldt, à cause d'une narration qui supprime quelques passages et personnages importants du livre, rendant certaines décisions de l'héroïne difficilement compréhensible, notamment dans une seconde partie pas franchement convaincante et un dénouement tellement abrupt qu'il en devient abscons.

De nombreux ingrédients du livre ont été retirés ou transformés, ce qui a contribué à changer le sens et le discours de l'oeuvre et le rendre plus confus et diffus.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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