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Critique de traversay


Honnêtement, il était peu probable que Alaa El Aswany puisse surpasser la force de son premier roman L'immeuble Yacoubian. Ce qu'il avait écrit depuis, de très bonne qualité, certes, l'avait démontré. Mais en se penchant sur le passé de son pays, la fin des années 40, en l'occurrence, il vient de signer avec Automobile Club d'Egypte, un roman qui fait mieux qu'égaler son chef d'oeuvre. Un ouvrage polyphonique, foisonnant, d'une richesse inouïe qui dresse un tableau complet d'une nation sous tutelle anglaise et gouvernée par un roi, Farouk, fantasque et libidineux. Une époque pré-révolutionnaire, qui en rappelle une autre, évidemment, toute récente, qui prend vie à travers une bonne vingtaine de personnages dont les destins ne cessent de se croiser. Ce pavé de 500 pages, une fois passés les chapitres d'introduction, se dévore avec passion. Comme un Balzac, un Tolstoï ou un Dickens, El Aswany nous fait découvrir toutes les strates de la société cairote : riches et pauvres, maitres et serviteurs, conservateurs et rebelles, égyptiens et britanniques. Automobile Club d'Egypte passe avec une aisance stupéfiante du drame à la comédie dans une veine à la fois politique, sociale, sentimentale, religieuse, etc. le contraire d'un livre fourre-tout, pourtant, l'auteur est un alchimiste qui utilise ses différents ingrédients dans un tempo parfait, sans jamais ennuyer ou perdre son lecteur. Et le souffle du romanesque nous emporte très loin, au bord du Nil et au comble du bonheur. Autrement dit, c'est une pure merveille.
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