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Critique de JMLire17


Une belle galerie de personnages. Ce livre de l'auteur de " L'immeuble Yacoubian ", Alaa El Aswany construit autour d'un roman, " Celui qui s'est approché et qui a vu " qui lui a valu beaucoup d'incompréhensions, qu'il explique dans la préface, regroupe des nouvelles qui donnent une image de l'Egypte d'avant la révolution. On peut y détecter les signes qui en seront les moteurs, l'obscurantisme, l'arbitraire, l'intolérance. Issam, fils d'un artiste peintre, musulman non pratiquant, entre à l'office de Chimie, il se heurte à un directeur obtus, qui abuse des femmes et de son pouvoir, il refuse de se plier aux pratiques religieuses, à l'idéalisme ambiant concernant la supériorité du peuple Egyptien, lié à son passé glorieux, avoue sa passion pour l'Occident et est victime d'une machination monté par la police. La nouvelle " le factotum " démontre les abus de pouvoir. " Monsieur le responsable de la climatisation de la salle ", derrière ce titre anodin se cache un conte doux-amer sur la situation dramatique de la ville de Jénine au moment de la guerre des 6 jours. le père Ibrahim est la victime dans " La décision administrative "d'une administration insensible. Dans " Une vieille robe et un foulard " Saleh voit son amour prisonnier des traditions sur la virginité et le mariage arrangé. " La séance de gymnastique " est une belle démonstration de l'intolérance. Les nouvelles de Alaa el Aswany montrent la diversité égyptienne, tant sur le plan religieux, les coptes, les musulmans, et les juifs, que sur le plan social, avec des gens qui exercent les petits métiers (le serveur de café et thé dans l'administration), et les hauts représentants de l'administration. L'écriture est belle, en peu de mots il brosse des portraits, les personnages crèvent les pages, comme on dit au cinéma, qu'ils crèvent l'écran. On perçoit parfaitement dans ce beau livre, la passion que l'auteur éprouve pour son pays. Alaa el Aswany a été un des acteurs pacifiques de la place Tahrir.
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