Perdre sa chevelure c’est perdre une part de féminité.
Nous sommes définitivement impuissants face à la maladie, je voudrais croire à une potion magique, à une médecine parallèle ou à un docteur House qui pourrait modifier la fin de l’histoire. Mais c’est irréversible.
Je les aime, mes clientes. Elles sont pour la plupart douces, cultivées, soignées et ont toutes un petit quelque chose d’instinct maternel. Un peu de baume à mon cœur ne fait pas de mal.
« En mai, fais ce qu’il te plaît ». Dicton à la noix et brins de muguet aux oubliettes tant qu’on y est ! Les beaux jours sont censés apparaître, les oiseaux sont censés chanter, les terrasses de café sont censées être bondées et les touristes sont censés faire la queue dans tous les musées parisiens.
Je hais cette sensation d’impuissance et de vulnérabilité. Cette fois, c’est un problème sans solution et je ne souhaite alors qu’une seule chose sur le moment : être emportée par les cieux avant de supporter le pire que la vie pourrait me faire subir, perdre ma maman. C’est le chaos dans tout mon être, je ne sens plus mes jambes, et pourtant, mes putains de pieds sont bien scotchés à la terre. Nous sommes tous les trois sous le choc, c’est un tsunami dans toute sa splendeur, c’est un monde qui s’écroule, c’est le néant. Comment est-ce possible ? On ne peut pas y croire, mais c’est pourtant la réalité. Jamais un jour, je n’aurais cru qu’une réalité serait si dure à encaisser. D’ailleurs, je ne l’encaisse pas.
Le summum de l’excitation, c’est le moment où l’on pousse ces fameuses portes battantes « sortie employés ». Une fois poussé par le troupeau, chacun doit pointer son badge en guise de « desserre les fesses boss, je n’ai pas séché ». On se croirait à l’école ou mieux encore, dans un goulag. Une bouffée d’oxygène une fois dehors et une sensation folle de liberté. Je ne sais pas si mes milliers de collègues ressentent les mêmes sentiments que moi, mais en tout cas c’est l’impression que cela donne.
C’est fou le nombre de conneries qu’on peut sortir quand on s’emmerde.
Les Speak english c’est une façon plus funky pour dire les Roumaines. Faut savoir que le speak english est leur fonds de commerce. En une journée les Speak english se font deux, voire trois fois votre SMIC quotidien ! De quoi laisser perplexe…
...c’est une évolution rapide, c’est un salaire… Euh ! un salaire certes pas très jouissif, mais des primes mensuelles plus qu’alléchantes, belieeeve me ! And the best of the best je bosse dans la mode, et oui, comme beaucoup d’entre vous j’adore ça. Génial, génial, génial !