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Citations sur Lettres choisies de la famille Brontë (0)

Vous ne vous tromperez guère dans votre jugement sur Wuthering Heights et Agnes Grey. Ellis a un esprit vigoureux et original, d’une étrange et sombre puissance, qui lorsqu’il s’essaie à la poésie, s’exhale en un langage concis, subtil et raffiné tout à la fois – mais qui, lorsqu’il manie la prose, se déchaîne en tableaux qui choquent plutôt qu’ils charment – cependant Ellis se perfectionnera, car il connaît ses défauts. Agnes Grey est le reflet de l’esprit de son auteur. L’orthographe et la ponctuation en sont on ne peut plus consternantes – presque toutes les erreurs corrigées sur les épreuves se retrouvent à l’identique sur ce qui aurait dû être la version au propre. Si c’est là la manière dont Mr Newby expédie toutes ses affaires, rares sont les écrivains qui souhaiteront l’avoir une seconde fois pour éditeur.
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Epargnez-mois désormais vos cupidons et autres sornettes. Vous savez aussi bien que moi que tout ceci n'est que verbiage absurde. (Charlotte)
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Charlotte à W.S. Williams, Haworth, le 14 août 1848

Monsieur Rochester (le héros du roman Jane Eyre) est doué d'un esprit réfléchi, d'un coeur sensible ; ce n'est ni un égoïste, ni un homme mou et abandonné aux plaisirs ; mal éduqué, mal conseillé, il ne faute - quand faute il y a vraiment - que par impétuosité et et ignorance du monde. Il mène un moment l'existence que les gens de son sexe ne mènent que trop souvent, mais la débauche répugne à son tempérament intrinsèquement supérieur à celui de la plupart de ses semblables et ne le rend jamais heureux. Durement instruit par l'Expérience, il a la sagesse d'en tirer les leçons - il s'amende à mesure que passent les années - et une fois retombée l'exubérance de sa bouillante jeunesse, seul demeure le meilleur de lui-même. Sa nature est pareille à un vin d'un excellent cru, qui n'aigrit pas, mais se bonifie au contraire avec le temps. Voilà du moins le type d'homme que je voulais présenter.
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Charlotte à W.S. Williams, Haworth, le 15 juin 1848

Il m'a toujours semblé que la nécessité de gagner son pain n'était pas un mal en soi mais je crois qu'elle peut toutefois aisément en devenir un, et des plus accablants, si la santé vient à faillir et l'ouvrage à manquer, ou lorsque l'état de faiblesse des fragiles créatures dont nous avons la charge requiert plus que ce que nous pouvons leur fournir de labeur. En pareilles circonstances, je comprends qu'un homme marié se laisse parfois aller à soupirer auprès du temps où il était garçon, et que l'épouse, qui le voit user ses forces pour nourrir sa femme et ses enfants, se prenne presque à regretter que le sort l'ait jamais vouée à alourdir encore le fardeau qui pèse sur celui qu'elle chérit.
On ne saurait donc trop vivement souhaiter que tous, hommes et femmes, développent à un degré égal la capacité et le désir de vivre de leur travail ; on ne saurait trop vivement recommander aux parents d'inculquer dès leur plus jeune âge à leurs enfants, filles comme fils, des habitudes de diligence et d'économie. Les oiseaux enseignent à voler à leurs petits dès que leurs ailes les peuvent porter, et si l'un d'entre eux, peu confiant de ses forces, leur semble trop hésiter à s'élancer de son propre chef, ses parents le poussent hors du nid. L'hirondelle et l'étourneau ne donnent-ils pas là aux humains un exemple qu'ils pourraient imiter avec profit ?
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Je voudrais que vous ne songiez pas à moi comme à une femme ; je voudrais que tous les critiques se figurent « Currer Bell » comme un homme – ils le traiteraient avec plus d’équité. Vous me mesurerez sans cesse – je le sais – à l’aune des convenances que vous prétendez imposer à mon sexe – et partout où je ne me serai pas conformée à votre idéal de grâce féminine, vous me condamnerez. […] Qu’importe – je ne peux passer mon temps, quand je compose, à méditer sur moi-même – et sur ce qui fait le charme et l’élégance du sexe féminin – ce n’était ni sur ce pied ni dans ce dessein que je vins à l’écriture, mais si c’est à cette seule condition que l’on veut bien souffrir mes œuvres – je quitterai la scène publique et n’importunerai plus les lecteurs.
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Je suis bien aise que vous ne parveniez à déterminer si j’appartiens au sexe faible ou au sexe fort – si je suis saute-ruisseau de mon état ou grisette friande de romans. Je n’entends pas vous aider à le découvrir ; et quand à mon écriture ou ces images où vous croyez déceler la main d’une dame, n’en déduisez rien – nombre de messieurs se frisent et portent corsets – et autant de jeunes personnes excellent à manier le fouet et font des jockeys fort honorables ; en outre, qui vous dit que je n’ai pas eu recours à la plume d’un secrétaire ?
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Mes espoirs sont au plus bas en ce qui concerne Branwell. Je crains parfois qu'il ne parvienne jamais à rien de valable.
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