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Critique de alaiseblaise


La nouvelle est un genre un peu oublié par les lecteurs d'aujourd'hui.
Mérimée et Maupassant par exemple ont excellé dans cet exercice littéraire.
Baudelaire la définissait ainsi : « Elle a sur le roman à vastes proportions cet immense avantage que sa brièveté ajoute à l'intensité de l'effet. Cette lecture, qui peut être accomplie tout d'une haleine, laisse dans l'esprit un souvenir bien plus puissant qu'une lecture brisée, interrompue souvent par le tracas des affaires et le soin des intérêts mondains. L'unité d'impression, la totalité d'effet est un avantage immense qui peut donner à ce genre de composition une supériorité tout à fait particulière, à ce point qu'une nouvelle trop courte (c'est sans doute un défaut) vaut encore mieux qu'une nouvelle trop longue. L'artiste, s'il est habile, n'accommodera pas ses pensées aux incidents, mais, ayant conçu délibérément, à loisir, un effet à produire, inventera les incidents, combinera les événements les plus propres à amener l'effet voulu. Si la première phrase n'est pas écrite en vue de préparer cette impression finale, l'oeuvre est manquée dès le début. Dans la composition tout entière il ne doit pas se glisser un seul mot qui ne soit une intention, qui ne tende, directement ou indirectement, à parfaire le dessein prémédité. »
Astrid Eliard, jeune auteure de 29 ans publie ici son premier livre.
Six mises en scènes de six nuits de noces bien différentes s'unissent pour modeler un recueil contrasté, inégal mais souvent écrit avec adresse.
La première nouvelle, "Un petit paradis" est un charmant mélange de tendresse et de comique, remué de mots sensuels doux à lire.
"Hélène se laisserait tomber, ça serait comme un bain de mer, comme de retrouver son lit après avoir trop longtemps veillé."
La deuxième nouvelle, "L'hôtel du bois", fait revenir au lecteur le souvenir du chef d'oeuvre de Ian McEwan, "Sur la plage de Chesil" sur les peurs, les angoisses et les inhibitions des premiers rapports amoureux pourtant tant espérés, tant rêvés...
La dernière nouvelle, "Mon lapin", suggére la satire sociale "à la Maupassant".
Entre temps, tournent les pages de nouvelles moins savoureuses.

Ce recueil, tout de même, demeure très plaisant à lire, avec de tendres moments de lecture.

Lien : http://www.enlisant.com/
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