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Critique de allard95


Nous sommes ici en présence d'un livre représentatif de la grande littérature anglaise du XIX° siècle. G.Eliot prend son temps, et s'il lui faut présenter l'univers de son roman durant 250 pages avant que l'intrigue n'apparaisse, ce sera ainsi. Et si, au bout du compte, elle aura besoin de plus de 750 pages pour raconter son histoire, peu importe.
Grand roman psychologique, aux analyses fines et élaborées, ce "moulin" nous porte sur cette rivière - le Floss - avec un charme poétique incomparable. Il célèbrera, finalement, la prévalence du lien familial sur toutes les autres attaches: la fidélité au père, la force du lien fraternel, au-delà des incompréhensions et des querelles, auront raison de tout autre sentiment.
C'est aussi le roman de la culpabilité: la jeune Maggie, qui maîtrise mal le cours de ses sentiments amoureux, et moins encore du jeu de l'amour, est sur le fil. Son destin lui échappera. C'est la plus généreuse des filles, et pourtant, insensiblement, portée par des évènements qui la dépassent, elle pourra, sans le vouloir, s'en vouloir à jamais d'avoir pu blesser autrui, jusqu'à sa cousine adorée.
Un livre vaut plus par la façon dont il raconte une histoire que par l'histoire elle-même: de ce point de vue, tant l'auteure maîtrise la conduite de son récit, ce livre est un modèle, un chef d'oeuvre.
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