Comme dit dans une autre critique, la lectu
re de la préface est à éviter avant le texte. Non pas, contrairement à tant d'autres, qu'elle dévoile des choses, mais on dirait qu'elle parle d'un autre livre. Je la trouve très bien, très forte, mais pas du tout adaptée à ce livre.
Certes l'histoi
re de
Warren Ellis est glauque, brutale, mais j'ai cru que j'allais passer mon temps à voir des horreurs.
Un duo de flics, une sale affaire.
L'histoire est bien trop courte et sa résolution arrive bien trop vite. On dirait un résumé d'histoire. Cela sonne assez caricatural, n'en déplaisent aux préfaciers et postfaciers (dont Ellis lui-même) : telle bagarre qui amene telle conséquence, telles échanges avec la légiste, l'histoire personnelle qui croise l'enquête, etc.
J'ai trouvé très forte la raison du titre, explicitée à la toute fin et j'ai adoré la couvertu
re d'
Aurélien Police (pléonasme). Mais c'est à peu près tout.
Ah si, les paratextes sont excellents. J'ai déjà mentionné la préface (chouette mais hors-sujet à mon avis), mais les deux postfaces valent aussi le détour. Notamment celle de
Steven Grant, très intéressante réflexion sur la peur, l'horreur, la violence.
Cela reste un bel objet et les éditions Komics Initiative font leur travail avec panache. Mais là, je n'ai pas compris l'engouement.