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Critique de NathalieCM


S'il y a une chose que sait faire R.J. Ellory, c'est sonder l'âme humaine, la creuser jusqu'au plus profond et en extraire ce qui fait le sens même de la vie.
Chacun de ses romans en est un exemple frappant. Chacun d'entre eux semble être l'aboutissement des fouilles de leur auteur, comme si l'histoire en elle-même était un bel emballage bien soigné que le lecteur prendrait soin d'ouvrir avec délicatesse et curiosité pour y découvrir le cadeau qu'il attendait tant.

Il y aurait tant et tant de choses à dire à propos ce roman...Il est comme le chapeau d'un magicien qui contiendrait une foultitude de détails disparates mais qui pourtant seraient le mélange idoine pour une histoire passionnante. Les secrets du FBI croisent le sexisme, les préjugés et l'intolérance ; Les prémices du profilage se mêlent à une foire aux « monstres »...Il y a du Freaks, de l'étrange auquel l'auteur ne nous a pas habitué et qui prouve une fois de plus à quel point il est capable de se renouveler.

Voilà de quoi est capable R.J.Ellory. Ses romans m'en ont tous appris un peu plus sur l'Humain et je referme « Le carnaval des ombres » en me posant presque des questions existentielles à l'instar de son personnage principal qui croit parfaitement se connaître mais qui, au fil des pages, va se découvrir et comprendre qui il est réellement.

Il existe donc des histoires qui, même si elles ne sont justement que des histoires, vont au delà de leur simple définition.
Celle-ci en fait partie et parle d'héritage et de résilience, du passé qui construit ou qui détruit, de l'aveuglement qui nous frappe parfois et nous fait mener une vie qui ne nous convient pas forcément, des préjugés enfin, qui nous empêchent de voir au delà de notre spectre minuscule. Ce spectre que nous nous sommes fabriqué à coup de conventions et de partialité. Celui qui nous détourne des autres s'ils ont le malheur d'être différents. Celui qui nous fait réaliser que la « normalité » est subjective.

A ceux qui écrivent de telles histoires, je veux leur dire qu'ils ont saisi l'essence même de l'écriture.
A ceux qui lisent de telles histoires, je veux qu'ils comprennent la nécessité impérieuse de la lecture.

Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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