James Elroy, ça m'a fait un peu comme
Proust: je n'ai rien compris pendant les 400 premières pages (la moitié quand-même !) Il y a des dizaines de personnages et il est très difficile de retenir qui est qui et qui fait quoi. Mais, à force de persévérance, ça s'éclaire. American tabloïd raconte l'ascension de
John F. Kennedy et les quelques mois de sa présidence. Joe Kennedy (père) et la mafia, le syndicat des camionneurs et la mafia, le FBI et la mafia, la CIA et la mafia, les réfugiés cubains et la mafia. Bref, la mafia partout et tout le temps et ce malgré les gesticulations outrées de Bobby-le-Bienpensant. Ajoutez à cela le Ku Klux Klan, la drogue et la Guerre froide; une fois qu'on a saisi c'est passionnant. Evidemment, c'est un roman, mais c'est tellement vraisemblable que, quand on referme le livre, on est persuadé que ça s'est passé comme ça. Un pied de nez aux profs d'histoire ;-)
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