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sur 1038 notes
♫ To think I did all that;
And may I say - not in a shy way,
" Oh no, oh no not me,
I did it my way".

For what is a man, what has he got?
If not himself, then he has naught.
To say the things he truly feels;
And not the words of one who kneels.
The record shows I took the blows -
And did it......... my way!
---------♪---♫----Traduct----♫---♪-----------
De penser que j'ai fait tout ça;
Et si je puis dire, pas timidement,
Oh non, oh non pas moi,
Je l'ai fait à ma façon.

Car qu'est-ce qu'un homme, qu'est-ce qu'il possède ?
S'il n'est pas lui-même, il n'est rien.
Pour dire les choses qu'il ressent vraiment;
Et pas les mots de celui qui s'agenouille.
L'histoire montre que j'ai pris les coups
Et l'ai fait à ma façon !
Franck Sinatra- 1969 -
---♪---♫---🎬---Mafia--C.I.A--F.B.I---🎬---♫---♪---

"L'heure est venue de démythifier toute une époque et de bâtir un nouveau mythe depuis le ruisseau jusqu'aux étoiles.
L'heure est venue de jeter la lumière sur JFK
et sur quelques hommes qui ont accompagné son ascension et facilité sa chute.
L'heure est venue d'ouvrir grand les bras à des hommes mauvais et au prix qu'ils ont payé pour définir leur époque en secret"

La baie des Cochons restera le Carthage des Caraïbes !
Monroe, simple rumeur plutôt qu'heroïne !?
Marylin etait tout à fait coquine vs cocaïne
Cargaison cubaine livrée par pro-castristes
mais déchargée par simples caristes
Si on echangeait nos deux boulots
toi tu serais président des Etats Unis
et moi, JFK, je twisterais les fins d'aprés midi
Faut pas croire ce que disent les journaux
Trop nympho tue l'info
Super-héros, Let's Twitt Again
American Tabloïd Rengaine
Triple dose, agents qui se dédoublent
Vrais requins en eaux troubles
Des fois, pire que Starsky et Huch
J'ai trouvé tout ça very too much
Conspiration, Extorsion,
C'est Narco-dollar ou du Cochon !??? 🐷


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Rien ne peut être plus cruel et plus risqué que l'idéalisme déçu. L'amour inconditionnel se transforme vite en haine profonde et parfois irrémédiable. L'idéal et l'humiliation sont des vecteurs dangereux. Ward J. Littell en est l'effigie, l'emblème dans American Tabloïd. Il apparait furtivement dans Perfidia. Je dirai qu'il manque le lien entre ces deux livres pour savoir pourquoi Littell est tel qu'on le découvre dans les premières pages d'American Tabloid, alors qu'on l'a laissé « autre » dans Perfidia, mais je fais toute confiance à Ellroy pour trouver la jonction. Ward J. Littell est un saint jetant sa foi aux orties pour boire au chaudron du Diable. Nous sommes dans l'Histoire : les Kennedy, la Mafia (je devrais peut-être dire les mafias), le FBI, la CIA, Cuba. Foisonnant, limpide et pourtant tellement, tellement, tellement ….. dense. Je n'ai pas trouvé de longueurs, juste cette cadence soutenue qui ne souffre aucune distraction d'attention. Je concède que l'imbroglio cubain peut paraître par moment touffu pour ne pas dire un peu obscur.
La réalité et la fiction sont si emmêlées, si imbriquées, si semblables aussi que tout paraît impitoyablement vrai. Une trame très serrée commençant par une tentative de vol de voiture et se terminant par le jour de l'assassinat de Jack Kennedy. Plusieurs intrigues, des personnages principaux, secondaires, furtifs. Collusions, recoupements, trahisons, complots, meurtres, extorsions, une foule d'événements grands et petits qui tels des ruisselets se rejoignent peu à peu pour former un fleuve qui va tout balayer sur son passage.
Je suis d'accord avec Darkcook, Ellroy est plutôt « gentil » avec Jack et Bobby Kennedy, disons qu'il ne leur enfonce pas trop la tête sous l'eau.
Les Mafieux – réels ou fictifs – sont décrits comme de dangereux abrutis ce qui nous donne un festival de dialogues idiots, drôles et très souvent en-dessous de la ceinture. On finirait par se demander comment ces personnes peuvent être aussi redoutées. Les écoutes téléphoniques sont délicieuses.
Les extrémistes de droite, les membres du Ku Klux Klan sont définis comme des bandes de tarés psychopathes de la meilleure eau.
Hoover est un monstre qui détruit tout ce qu'il touche, obsédé par la gauche, la pensée de « gauche », les communistes. C'est une sorte de dieu sanguinaire sur son piédestal attendant les sacrifices.
James Ellroy les passe à la moulinette de sa sagacité, son acidité, sa férocité, sa prose satirique, sa plume caustique s'en donne à coeur joie. Comme toujours j'adhère complètement.
Et puis il y a Kemper Boyd, Pete Bondurant, Ward J. Littell. Ce ne sont pas des saints, on pourrait même dire qu'ils sont des criminels. Boyd et Littell sont du FBI, Bondurant est un ancien flic devenu escroc, homme de main « à tout faire », J'ai eu une grande sympathie pour eux avec même l'envie qu'ils s'en sortent (pourtant leur âme n'est pas parsemée de fleurs des champs). James Ellroy leur donne une humanité, une charge émotionnelle, une forme de nudité morale qui appelle la compassion et la clémence. Dans le désespoir de leur âme noircie subsiste une flamme d'amour et de pardon. Pourtant la folie les a depuis longtemps pris dans ses bras.
Il est toujours une question de rachat chez Ellroy ; et là qui rachète qui ? Et quoi ? Littell et sa foi chrétienne dénaturée ? Boyd et sa revanche sociale impossible ? Bondurant et son péché originel insoluble ? Qui sont ces trois hommes ? Pris dans les filets de l'Histoire, foulés par celle-ci ; figures de papier ? Ombres chinoises ? ils s'assemblent, se ressemblent (Ward Littell ne devient-il pas un double de Kemper Boyd à la fin ? )
Les personnages de femmes sont en arrière plan dans ce roman, elles passent ; elles servent de balise des sentiments. Elles sont pour le sacrifice et la revanche. Elles sont invisibles et pourtant bien là. On croirait presque qu'elles attendent leur heure.
Un salut amical au personnage de Lenny Sands, trublion sans gloire et sans joie.
Un livre comme un credo
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Dans ce premier opus de la trilogie under world USA American tabloïd, James Ellroy raconte la montée en puissance des frères John et Robert.F.Kennedy, de 1958 à 1963 date de l'assassinat de John à Dallas.
A travers trois personnages pas très recommandables, Kemper Boyd, Pete Bondurant et Ward.J.Littel, ces anciens flics devenus hommes de main de J.Edgar.Hoover, de la mafia ou de la CIA.
L'histoire commence avec le comité Mc Clellan avec a sa tête Robert.F. Kennedy,
Le but de ce bureau faire tomber Jimmy Hoffa le puissant patron du syndicat des camionneurs et banquier de la mafia.
Dans cette fourmilière où le FBI de J.Edgar.Hoover se soucie plus du péril communiste que du pouvoir de " cosa Nostra ",où la puissante CIA met sur pied des camps d'entraînement à Miami pour déstabiliser Cuba fraîchement tombé aux mains de Fidel Castro, et la mafia qui met la main à la poche afin de récupérer les casinos de la havane et ses importants bénéfices.
Dans ce récit politique -fiction James Ellroy est percutant, incisif, ça va vite bref c'est efficace.
On découvre une page pas très glorieuse de l'histoire américaine.
Je conseille American tabloïd pour celles et ceux qui aiment les livres noirs et les sueurs froides.
A bientôt pour le second opus.
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Ah c'était donc ça, les Etats Unis au début des années 60...
Vertige, dégoût, horreur et haine. Un mélange détonant. Et c'est le carburant qui maintient la veille active pendant la lecture de ce pavé.
Avec les sales histoires du Franco-Canadien Pete Bondurant, homme de main de Howard Hugues, de l'agent Kemper Boyd et de son disciple alcoolique Ward Littell, Ellroy réécrit L Histoire des Etats-Unis.
C'est donc un livre ambitieux, documenté et habile car il installe dans nos esprits la théorie du complot contre JFK et de bien d'autres célébrités du moment.
Dans ce premier tome, on suit l'ascension des Kennedy vers la Maison Blanche. Hoover, le diabolique patron du FBI, déploie ses oreilles jusque dans les chambres d'hôtel des puissants pour garder son poste quelque soit le vainqueur de la présidentielle. Les mafias de Chicago, de LA et de la Nouvelle-Orléans sont en embuscade pour récupérer leurs casinos à Cuba gagné par Castro. le patron du syndicat des camionneurs Hoffa, à la botte de la mafia, est suspecté de détournements par Bobby Kennedy.

Avec ce récit tentaculaire, Ellroy soulève le voile d'un monde souterrain glauque à un point tel qu'entre racisme, chantage, meurtres, tortures et trahison, il n'y a plus de place pour un idéal ou alors il est très flou. Les personnages principaux veulent gagner beaucoup d'argent et sauver leur peau. Comme des voleurs de banque du Far West.
C'est déplorable à souhait mais on est emporté par les trois héros qui bravent tous les dangers pour une reconnaissance jamais assouvie.
C'est de la littérature qui dérange et secoue rudement. le style est raccord: phrases courtes, scènes décrites crûment comme on enverrait un télégramme pour donner des nouvelles.
Mais j'ai adoré.
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Ce roman écrit en 1995 par le grand James Ellroy traite de manière magnifique des rapports entre la pègre Américaine et les institutions politiques pendant les années d'ascension de John Fitzgerald Kennedy jusqu'à peu après sa mort (il est assassiné en 1963).

On découvre cette période au travers de personnages jouant les gros bras auprès des influents de l'époque : les chefs mafieux, syndicats, Hoover (chef du FBI), les frères Kennedy (Bobby et JF) et autres agents secrets ... Les détails du récit sont d'une précision millimétrique, on navigue entre dialogues, rapports d'enquêtes ou encore transcriptions d'écoutes téléphoniques, ne sachant plus toujours où se situe la frontière entre fiction et réalité.

Un bon roman dans lequel on ne s'ennuie pas malgré sa taille ! Une magnifique description des luttes d'influences d'une époque finalement pas si lointaine et dont on se dit que les pratiques ne doivent pas en être très éloignées aujourd'hui...
C'est également extrêmement intéressant sur le plan historique car même si une partie des personnages sont fictifs les principaux évènements collent à la réalité.
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ENFIN terminé ce bloc de ciment qui m'aura accaparé ces derniers mois, pour ma thèse... Avec du positif et du négatif. Je comprends parfaitement certains fans d'Ellroy (CorinneCo, le libraire de Série B à Toulouse...) qui ont été découragés ou ont trouvé le roman ou la saga foutraques. On est plus ou presque plus dans le roman noir tel qu'on l'envisage en général, mais dans la fresque historique badass, où les évènements et les personnages eux-mêmes relèvent du noir, sans toutefois de schéma d'enquête, outre la recherche pas très passionnante des livres comptables de la caisse de retraite des camionneurs. Et il ne s'agit pas non plus d'un political thriller austère, jargonneux, ennuyeux et complexe par toutes les strates du milieu, non. Ce qui rend le roman difficile, comme beaucoup de lecteurs l'ont souligné, c'est cette faculté de concentration maximale qu'il exige, tant chaque phrase peut sous-entendre un complot, une trahison, et tant la quasi-totalité des personnages joue un double (jusqu'à quadruple pour l'un) jeu pour les autres. Suivre toutes leurs petites trahisons, trafics et mensonges demande un investissement loin de toute lecture distrayante. Fort heureusement, Ellroy rappelle très régulièrement les choses, qui fait quoi, qui fait croire quoi à qui, mais la progression reste périlleuse, avec son lot de lenteurs et de frustrations. Ben oui, trop long, avec son lot de passages rébarbatifs ou dispensables : - 1 ! Ellroy n'est pas encore Hugo!! L'Homme qui rit peut malgré tout avoir 5/5 chez moi, pas American Tabloid! Ça, c'était pour le négatif.

Maintenant, le positif. La somme du travail accompli est tout de même impressionnante, le voyage émotionnel est garanti, et on traverse un joyeux bordel de cinq ans dans une anarchie en plein sol américain, au nez et à la barbe, quand ils ne la cautionnent pas, des gouvernants. Les trois personnages principaux d'American Tabloid sont LE point fort du roman. Un par un : Pete Bondurant, géant à la recherche d'une femme, double flagrant d'Ellroy lui-même, tueur professionnel canadien, homme de main d'Howard Hughes et Jimmy Hoffa, l'essence du survivor badass et sans pitié. Kemper Boyd, dandy incarnation de l'opportunisme et de l'arrivisme, agent du FBI infiltré par Hoover au sein des Kennedy, va être amené à vouer un culte au bellâtre womanizer JFK, et à jouer à un jeu d'allégeances qui fait passer Severus Rogue pour un débutant ridicule. Ward Littell, nouvel Ed Exley, l'espèce de mauviette de service, l'intègre du groupe, agent du FBI affecté à la chasse aux communistes, mais qui en réalité veut traquer, de concert avec son idole Robert Kennedy, tous les gangsters appartenant au crime organisé dont Hoover se fiche. Ces personnages, au cours des années (1958-1963) couvertes par American Tabloid, seront amenés à lentement évoluer, à muter, à se transformer, de façon complètement imprévisible, même lorsqu'on connaît ce schéma ellroyien déjà expérimenté dans Le Grand Nulle Part et L.A. Confidential. Ellroy réussit le tour de force de nous laisser pantois avec la progression hallucinante de ce trio, tout particulièrement celle de Littell, qui m'a laissé circonspect, mais qui au final colle avec la passion, la pulsion shakespeariennes, de sang et de sexe, qui consument ces êtres. La boucle effectuée est par ailleurs assez jouissive.

En dépit des longueurs, les passages d'anthologie sont très nombreux, tueries perpétrées par Bondurant, Cuba, Kemper naviguant au coeur de la galerie Kennedy, la trouille engnôlée de Littell face aux mafieux qu'il malmène, la séduction de Barb, absolument toutes les scènes où les personnages tutoient de près Jack et Robert... Et bien sûr les fameux documents en encart, articles de l'Indiscret rigolards de Lenny Sands, coups de fil et correspondances confidentielles qui font de J. Edgar Hoover le chef d'orchestre omniscient et omnipotent de la saga, qui lit comme dans un livre ouvert dans la psyché de nos protagonistes, possède un réel don de prescience et tire les ficelles. La déchéance ridicule d'Howard Hughes, alias Dracula, amuse aussi Ellroy, et le délire est communicatif. Au final, je trouve qu'Ellroy n'égratigne pas tant JFK que ça. Certes, il en fait un beau gosse creux, nul au lit, obsédé par les femmes et sans autre caractéristique, mais ça ne va pas plus loin, pas d'autres magouilles, le plus souvent il subit ou n'est pas au courant. Et surtout, même en se moquant un peu de lui de temps à autre, il fait l'éloge de Robert Kennedy, véritable chevalier blanc embarqué dans une croisade contre Hoffa et ses amis gangsters qu'il ne saurait interrompre quoiqu'il en coûte. Les mafieux et les pro-Baie des Cochons/Assassinat de Castro haïssent évidemment les frères, mais le progressisme de ces derniers est bel et bien intact. Nixon et Eisenhower en prennent bien plus pour leur grade, et c'est le patriarche Joe Kennedy qui démolit l'image auguste de la famille. Alors encore une fois, ceux qui rangent Ellroy à droite, voire extrême-droite, euh... Lisez-le. La progression politique d'un certain perso du trio est encore plus un signe des réelles convictions d'Ellroy.

Son style, comme dit plus haut, sollicite beaucoup le lecteur, mais se révèle des plus inventifs au niveau du vocabulaire, des trouvailles humoristiques verbales, des allitérations (je comprends du coup le sentiment de réchauffé éprouvé par beaucoup devant Extorsion, qui se contentait de s'y amuser sur 100 pages) et il faut encore une fois se prosterner devant Freddy Michalski, son traducteur d'alors, dont on sent l'amour de Céline, du néologisme et du jeu avec le langage. L'écriture évolue sur les 780 pages et va de plus en plus vers la brièveté et les anaphores qui seront la marque de fabrique d'American Death Trip, qui ont souvent divisé et qu'Ellroy a depuis renié. Perso, je pense que cette rythmique incessante, à la David Peace, m'accrochera davantage, mais on verra bien...

Petite cerise, des clins d'oeil aux autres bouquins d'Ellroy, histoire d'installer une grande continuité... Le Maître pensait déjà relier tous ses grands romans entre eux, à l'exception des premiers situés dans les années 80. Ainsi, Dick Contino apparaît plusieurs fois, y a Fred Turentine, et surtout Karen Hiltscher les mecs. OUI!! DU GRAND NULLE PART!!!

Enfin, avec cette saga, Ellroy sort de Los Angeles, et prend pour territoire tous les États-Unis, en débordant même sur la carte. Il se balade allègrement dans sa chère L.A., parmi les sauriens de Miami, dans la lumineuse "ville debout" j'ai nommé New York, l'hiver de Chicago et ses mafieux, la Nouvelle-Orléans et son Ku Klux Klan, Dallas, le Guatemala, Cuba... Le tout créant une variété d'ambiances dans une orgie générale qui fait du bien, même si L.A. reste reine. J'ai juste hâte de voir Death Trip explorer Vegas et s'aventurer encore plus loin.

Tous les ingrédients ellroyiens sont omniprésents : violence tarantinesque particulièrement inspirée, joyeux baisodrome festif à l'échelle du territoire, drogue jusqu'à en crever, le tout avec cet humour qui lui est cher, et qui fait qu'on est loin du roman noir déprimant où une chape de plomb s'abat sur le lecteur. C'est plutôt une énorme fiesta de vice, en plus de la fresque épique historique. Mais clairement pas le premier roman pour découvrir l'auteur, et attaquez-vous y en pouvant vraiment être investi.

Bilan : on lit un truc ÉNORME, qui nous récompense par bien des aspects, mais trop long, et je pense que l'après 22/11/1963 jusqu'au terrible printemps 1968 (American Death Trip), sera encore plus intéressant.
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Les mots qui me viennent à l'esprit après cette lecture, c'est dense et complexe. On plonge dans une période sombre de l'Histoire des Etats-Unis. J'aurais dû réviser mes cours d'Histoire avant de commencer ce livre, je pense que j'aurais eu plus de facilité à suivre. Personnellement, je n'ai pas toujours réussi à savoir pour quel côté se battait certains personnages et je ne suis pas sûre qu'eux-même le savait vraiment. Si vous voulez réussir à suivre je vous conseille de ne pas louper une seule ligne, un moment d'inattention et on ne comprend plus rien.
Cependant, cette lecture fut très intéressante. le style est rythmé et maintient en haleine même si on connaît déjà l'évènement final du 22 novembre 1963. L'auteur choisit sa propre explication du meurtre de Kennedy, de quoi alimenter les théories du complot.
Je n'enchaînerai pas avec la suite pour l'instant, j'ai besoin d'une lecture plus reposante, mais je le garde pour plus tard.
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Exténuée. Je ressors lessivée de cette chronique protéiforme de l'Amérique des années Kennedy. Chronique fantasmée par le biais de trois hommes de l'ombre. Chronique qui mélange l'histoire officielle avec des intrigues louches ou mafieuses ou encore des tendancieuses archives.
On connaît tous Jack Kennedy, le président priapique empêtré dans la crise de Cuba, Joe, le père, patriarche au passé sulfureux, Bobby, le bégueule redresseur de torts, Jimmy Hoffa, le patron sulfureux du syndicat des camionneurs, E.J. Hoover, le plus qu'ambigu directeur du FBI, Howard Hughes, milliardaire parano ou Sam Giancana.
Fausse piste ici, ce ne sont pas eux qui captent l'attention. Des personnages qu'on croise tout au plus au travers d'une écoute, d'une brève rencontre, d'une missive...en toile de fond. le coeur du récit ce sont les trois émissaires, des prête-noms. Des cadors qui ont une niaque de dingue dopée aux rétributions licites ou illicites et à la testostérone. Des agents à géométrie variable, dont les alliances se font et se défont. Ils émargent auprès d'officines aux obédiences opposées, au FBI, à la CIA, aux Kennedy ou de concert avec la presse à sensation. Chacun se tient par la barbichette. le maître mot est « Cloisonnement » qui seul permet d'avancer sur tous les fronts et leur mandat est « la diplomatie du fusil ».
On est saisi de vertige devant tant de cynisme et de malversations.. Pourtant on tient bon. le style est froid et direct, sans transition ni afféteries, les phrases courtes, celles d'un type énervé, très énervé.. .Tout le monde est habillé pour l'hiver et le politiquement correct banni.
Le roman est long, dense, on s'y perd parfois. Beaucoup d'actions, de personnages. On ne fait pas toujours la différence entre le vrai et la fiction. La crise de Cuba s'étire à n'en pas finir. L'assassinat de Dallas est tout juste évoqué. Lee Harvey Oswald n'est même pas cité. Un parti pris de l'auteur de privilégier ou d'occulter des pans entiers...
Pause avant la suite.
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James Elroy, ça m'a fait un peu comme Proust: je n'ai rien compris pendant les 400 premières pages (la moitié quand-même !) Il y a des dizaines de personnages et il est très difficile de retenir qui est qui et qui fait quoi. Mais, à force de persévérance, ça s'éclaire. American tabloïd raconte l'ascension de John F. Kennedy et les quelques mois de sa présidence. Joe Kennedy (père) et la mafia, le syndicat des camionneurs et la mafia, le FBI et la mafia, la CIA et la mafia, les réfugiés cubains et la mafia. Bref, la mafia partout et tout le temps et ce malgré les gesticulations outrées de Bobby-le-Bienpensant. Ajoutez à cela le Ku Klux Klan, la drogue et la Guerre froide; une fois qu'on a saisi c'est passionnant. Evidemment, c'est un roman, mais c'est tellement vraisemblable que, quand on referme le livre, on est persuadé que ça s'est passé comme ça. Un pied de nez aux profs d'histoire ;-)
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Du grand Ellroy qui frappe fort, qui fait mal, qui va trop vite ! Les héros sont tous noirs et corrompus, l'écriture va très vite, j'avais le sentiment de rater une action importante si je ratais une phrase. C'est comme si Ellroy tirait des coups de feu violent à chaque phrase, elles sont pourtant assez courtes. le rythme est effréné, je n'ai pas lâché ce livre qui est très dense et très noir. Que dire sur l'histoire ? C'est une saga sociétale des années 50 où tout se mélange, les Kennedy, la mafia, la CIA, le grand Edgar Hoover représenté comme un pantin faiblard. Les femmes sont puissantes également. Tout est une guerre de pouvoir ou chacun essaie de survivre et de s'en sortir en se lançant dans les plus mauvais coups ; Ils trouvent toujours une personne faible ou corrompue pour les suivre dans leurs obsessions malsaines. C'est vraiment grandiose, ça pète, ça cogne, ça fait mal et ça fait peur et c'est pour tout ça qu'on ne peut pas s'arrêter !
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