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Critique de Chevechette


Ce roman est difficile à résumer. L'action se déroule sur quelques mois des débuts de l'année 1942, dans une Californie encore sous le choc de Pearl Harbour. Globalement, l'intrigue tourne autour d'une cargaison d'or disparue qui fait rêver plusieurs protagonistes d'une part, et autour d'une série de meurtres dans un bar glauque. Les personnages sont très nombreux, essentiellement membres de l'armée américaine, mais encore plus de la police de Los Angeles. Et aussi de complotistes en tout genre, communistes dévoyés ou fascistes hypnotisés par le nazisme.
Ceci étant dit, il m'a fallu quelque constance pour lire jusqu'au bout les 756 pages (format poche) de ce roman. J'avais déjà été bousculée par le style d'Ellroy dans « Perfidia » que j'avais achevé quelque peu épuisée. Pourtant je souhaitais connaître la suite que m'offrait « la tempête qui vient ». Je n'imaginais pas qu'une lecture puisse conduire le lecteur à un tel état d'épuisement. J'ai cherché à analyser le style de cet ouvrage qui semble écrit sous acide tant il joue sur la violence de phrases courtes, souvent répétées. Cela en soit suffit à exténuer le lecteur. S'ajoute à cette écriture presque folle l'abondance des personnages dont aucun n'est franchement sympathique (c'est peu dire). Je pense qu'il manque d'ailleurs à cette intrigue le contrepoint d'une population « normale », tant chaque protagoniste est soit pervers, soit mégalomane, soit hyper violent, soit tout cela à la fois.
J'aimerais par ailleurs savoir ce qui est vrai dans les aperçus des acteurs hollywoodiens déjantés cherchant à s'abimer dans de pitoyables lieux de partouzes. C'est en tout cas finalement lassant. Trop de pourriture, trop de cynisme, trop de folie…
Bref, j'ai en partie adhéré au roman, jusqu'au point où cela m'a semblé trop. A part « Perfidia » mes lectures d'Ellroy remontent à quelques décennies. A l'époque j'avais été subjuguée tant par l'intrigue que par le style. Ces deux derniers romans m'ont laissé un goût d'excès, tant dans la forme que dans le fond. du coup mon jugement est ambigu. J'avoue en tout cas qu'il me serait difficile de conseiller une telle lecture, même si je reconnais à cet ouvrage de m'avoir appris beaucoup notamment sur la conduite des Américains envers les Japonais installés aux Etats-Unis.
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