Et voilà arrivé le troisième tome de
la trilogie Lloyd Hopkins. Comme pour toutes les trilogies, on y attend un dénouement, une conclusion. Et il faut avouer qu'on est un peu déçu pour le coup. C'est sans doute dû au fait que
Ellroy a abandonné le personnage d'Hopkins en cours de route, reconnaissant qu'il finissait par l'ennuyer. Plus habitué aux quatuors (ou aux quartets si on emprunte le terme au jazz), c'est sans doute un dernier tome qui manquerait à
Ellroy pour clotûrer la saga.
Mis à part ce petit regret, le récit est une vraie réussite. On aborde là encore une autre facette de la criminalité de Los Angeles, on évite l'impression de redite avec les deux premiers tomes. Après un début qui semble moins rempli de violence, on replonge ensuite dans la noirceur habituelle d'
Ellroy. La psychologie des personnage est fouillée, en lien avec leur histoire, et même les personnages secondaires sont crédibles.
On sent malgré tout que l'auteur est appellé ailleurs, qu'il cherche d'autres terrains d'exercice, notamment ce qui deviendra son oeuvre sans doute la plus connue, le Dahlia Noir.
Commenter  J’apprécie         90