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Critique de LecturesdeWicket


Ecrire un roman comme s'il s'agissait d'une série TV. Introduire un rythme haletant, disséminer des sursauts et des retournements de situation et rédiger des chapitres courts pour maintenir le suspense. La recette est connue et fonctionne si tant est que le sujet suscite l'attention. C'est le cas ici. Ecrit comme un scénario de film catastrophe, presque post apocalyptique, Black Out raconte le jour d'après, celui succédant à la panne de courant continentale. Sur toute l'Europe, plus d'électricité ! rien ! pour ne rien arranger, des risques nucléaires et des frondes sociales qui émergent.

Ne jouons pas au plus fin, ce qu'évoque Mark Elsberg fait froid dans le dos. Il a le bon ton de mettre le lecteur face à la réalité des choses, face au risque de Black Out alors même que l'accès à l'électricité et à tout ce qui est connecté (c'est-à-dire tout, en somme) semble inévitable, irréversible, et acquis ! Or, il ne l'est pas et l'auteur nous le rappelle, suscitant la réflexion quant à la sécurité de nos infrastructures. Pour tout cela, merci, excellent documentaire.

Pour le reste, c'est le vide abyssal, appuyé par une plume d'une finesse de marteau piqueur. Disposer d'un excellent sujet est une chose, savoir le traiter en est une autre. L'auteur fait ne choix discutable de le traiter en le romançant à mi-chemin entre Danielle Steel et SAS. Ce qui devait paraitre saisissant semble finalement invraisemblable. Dommage d'insérer des clichés par paquets de cent kilos, et d'écrire de manière simple voire infantilisante pour toucher le plus grand nombre. Certes, la littérature n'est pas le coeur de métier de l'auteur, mais Black out évoque parfois « Oui-Oui coupe le courant ».

Je m'évade et ne devrait pas discuter de la qualité et des finesses de la rédaction car il s'agit ici d'un manifeste, d'une réflexion intéressante et profonde qui changera pour longtemps les perspectives des lecteurs. Par cette étude, merci Mark Elsberg, de nous réveiller !
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