Citations sur Entre toi et moi (21)
-On aurait pu grandir ensemble. Je veux dire, c’est ce qu’on a fait. On a grandi ensemble.
Lucy regardait par terre, cachée derrière ses cheveux.
-Ce n’est pas la même chose. Toi, tu parles de « se compléter l’un l’autre », et je déteste ça. Ce sont des conneries pour comédie romantiques hollywoodienne. On ne se complète pas, les gens ne font pas ça. On en fait que souligner les manques. On est juste deux personnes incomplètes.
Que l’histoire se poursuive au-delà ou se termine sur le champ, elle voulait la faire durer, sous une forme ou une autre. Et l’art était la meilleure forme possible. Faire vivre leur histoire dans leurs tatouages, dans leur BD, dans Aelysthia. Ces planches étaient leur œuvre commune ; c’étaient leurs idées et leurs personnalités exprimées en quelques grandes cases bouffonnes.
Ce n'est pas facile à entendre, mais parfois, les proches sont les personnes les plus mal placées pour agir dans notre intérêt.
Tu sais ce que je préfère chez toi ? Tu es unique. Tu es un individu complet et totalement inimitable, et c’est le plus grand compliment que je puisse faire, je crois. Je pourrais vivre encore cent ans sans rencontrer personne qui te ressemble. Et du coup, je me sens très privilégié de te connaître, tu vois ?
Lucy et lui s'étaient toujours lancés ensemble dans des sagas fantasy. C'était comme partager une dizaine d'univers cachés, et il est impératif qu'ils parlent la même langue.
Lucy ouvrit son deuxième cadeau de la matinée. Déchirant le papier, elle découvrit un ours en peluche tout moelleux, marron foncé, qui la regardait.
- On n'est jamais trop vieux pour un ami en peluche, expliqua la mère d'Evan.
Lucy avait grandi sans qu'on lui impose aucune règle; elle était rarement surveillée, et on n'avait jamais rien attendu d'elle. Son sens de l'humour, sa capacité à absorber les connaissances comme une éponge, ses ambitions dans des domaines créatifs: tout cela, elle ne le devait qu'à elle-même.
Lorsqu'elle n'était pas à la maison, elle n'était pas un problème. Sa mère s'en apercevait à peine, d'ailleurs. La famille de Dawn, c'était Bill; Lucy ne faisait que loger là.
Pour elle, la meilleure musique était toujours celle à laquelle on pouvait s'identifier, qui vous parlait directement et se nouer si étroitement avec votre existence qu'on ne savait plus ou se terminait l'art et où commençait la réalité.
C'est ici que mes parents se sont séparés. Quand je pense à ici, je pense beaucoup à des disputes, au fait de ne pas trouver ma place et de vouloir disparaître. Ce n'est pas un endroit heureux, pour moi.