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Critique de dannso


‌Je remercie Patounet, notre cher Juke-box, de m'avoir choisi ce livre, qui me sortait de ma zone de confort. Je ne lis pas beaucoup de science-fiction, mais je suis toujours prête à relever un défi venant d'un de mes amis.

Mon retour de lecture reste mitigé, et paradoxalement ce n'est pas l'aspect SF qui m'a dérangée. J'ai aimé cette vision imaginée par l'auteur où la terre est passée sous la domination d'un autre peuple, les Hoots, et où les hommes les servent. Les plus chanceux, ceux à qui la sélection et la reproduction contrôlée ont permis l'amélioration des qualités athlétiques, servent de montures à leurs maitres. Cela vous rappelle quelque chose : eh oui, les Hoots traitent les hommes comme les hommes traitent les chevaux. Travaux des champs pour certains, courses et médailles pour d'autres.

Ce qui m'a empêchée de vraiment savourer cette lecture, c'est d'abord le style. L'autrice raconte par l'intermédiaire d'un jeune adolescent (Une douzaine d'années) et le style reflète ce choix. il est simple, presque naïf. Et en dehors du style, le fond reflète aussi l'age du narrateur; beaucoup de répétitions, d'hésitations, de questionnements. Ce qui est normal a cet âge d'autant plus que cet ado va connaître de profonds bouleversements. Mais, j'ai été tenue à distance par les mots, ne parvenant pas à ressentir de l'empathie pour ce personnage et peu d'émotions globalement. Assez rédhibitoire pour moi. Je ne sais pas exactement pourquoi ayant déjà lu d'autres livres racontes par des ados sans ressentir cette distance.

Et pourtant, les thèmes évoqués m'ont intéressée. Faut-il préférer une vie confortable, prévisible à une existence sauvage, aux milieux d'hommes qui vous apparaissent inférieurs, dans l'incertitude des jours à venir, sans toujours manger à sa faim ? La réponse évidente pour nous est non, rien ne peut remplacer la liberté, la possibilité de faire ses propres choix.

La réponse n'est pas si claire pour ce jeune homme, destiné à une existence où il aura un rôle important. Il sera la monture du chef des Hoots, actuellement enfant comme lui. Et ils s'entraînent ensemble, créent des liens. Alors que penser quand ils se retrouvent au fin fond de la montagne, dans un village au confort spartiate, ayant toujours faim (par ailleurs ayant élevé trois garçons, avoir toujours faim a l'adolescence est une caractéristique qui ne me surprend guère).

L'autrice nous décrit l'évolution de ce jeune homme, comment les évènements l'obligent à réfléchir, se poser des questions, parfois agir à l'encontre de ses sentiments. Il ne sait pas toujours ce qu'il veut vraiment, et ses préférences oscillent entre liberté et sécurité. Ils oscillent d'ailleurs un peu trop pour moi. J'aurais aimé que la fin soit plus tranchée, mais cependant elle est à l'image de tout le livre. Il est difficile pour lui de choisir d'exercer son libre-arbitre même s'il ne ressemble plus à celui qu'il était au début du roman.
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