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Critique de saomalgar


Franz Ritter, le musicologue Viennois également orientaliste, nous livre ses pensées lors d'une longue nuit d'insomnie causée par sa maladie qui l'entraîne vers la mort.
Il nous parle de sa passion, la musique, des orientalistes qu'ils soient artistes, chercheurs, scientifiques ou explorateurs, visionnaires ou fous à lier, il nous parle surtout de son amour passionnel pour Sarah... Sa boussole à lui toujours tournée vers l'est, vers cet orient merveilleux, charnel et mystérieux !

Ce roman érudit très exigeant avec ses longues phrases et ses digressions perpétuelles, nous livre à la manière d'un puzzle des petits bouts d'Orient : guerres, traditions, opium, décapitations, palais, désert, Alep, Téhéran, femmes exploratrices, érotisme, révolution, culture...
Tout y est, de manière décousue au début, c'est ce qui rend la lecture difficile dans un premier temps, puis tout se cale, les acteurs (très souvent des orientalistes célèbres comme Balzac par exemple) prennent place dans notre vie de lecteur et nous livrent tout jusque dans leur intimité.

Ce roman est à déguster comme ces pâtisseries orientales sucrées, des petits délices aux saveurs différentes qui nous apportent des petits bouts de vérité, celle du narrateur, celle de l'auteur, la nôtre...

On dirait aussi que le narrateur qui se sait en fin de vie, voit sa vie défiler devant ses yeux et nous présentent tous ceux qui ont compté.

Bref, j'ai adoré ce long moment passé en compagnie de cette si belle écriture de Mathias Enard et j'ai été charmée par la luminosité qui se dégage de cet orient là, sublime.

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