Voilà un livre dont le résumé est aussi intrigant qu'attrayant. En effet,
Prendre fin de
Jean-Pierre Enjalbert raconte l'histoire d'un homme qui, par un bel après-midi de printemps, s'effondre sur l'esplanade du Centre Pompidou. Il meurt ! Pendant qu'il meurt, il se raconte...
La quatrième de couverture promettait "le questionnement grave, hilarant et foutraque d'un homme définitivement amoureux de la vie". Des trois adjectifs, je n'en garderai qu'un : foutraque.
Les premières pages sont plaisantes : le style de l'auteur est vif, il ne manie pas la langue de bois et ses pensées vont et viennent dans un joyeux bordel. Il est amusant de le voir se moquer d'un sujet aussi sérieux et effrayant que la Mort.
Mais très vite, le livre devient fatiguant car tous les sujets exploités ne le sont qu'en surface. L'auteur passe d'une idée à une autre en une seconde et j'en ai été réduite à relire certains passages pour savoir où il voulait en venir. Et pour être tout à fait honnête, je n'ai pas toujours compris.
Ajoutons à cela un personnage je-m'en-foutiste, goguenard et vide dont la destinée tragique ne m'a pas du tout touchée.
Les pensées de l'auteur (ou de son personnage) sont pédantes : si au début du roman il est drôle de le voir se moquer de la culture de ses proches à la longue cela devient irritant. Les nombreuses références littéraires, musicales ou picturales dont il nous gratifie à chaque page ne servent pas à grand chose mis à part combler les vides du récit. Car c'est probablement cela le plus ennuyeux dans ce livre : la forme prend le pas sur le fond. Les pensées philosophiques de
Jean-Pierre Enjalbert tiennent sur une feuille à cigarette.
Prendre fin est un roman très court que j'ai eu beaucoup de mal à terminer tant je me suis ennuyée. Ma déception a été à la hauteur de l'attente.
Merci à Babelio et aux Editions Belfond pour la découverte !