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Critique de Verdorie


"Preacher", ce sont 66 épisodes écrits entre 1995 et 2000 (dont les 12 premiers sont regroupés dans cette première intégrale...sur les six prévues). Un succès commercial immédiat, autant récrié qu'acclamé. Salué et réprouvé pour la même raison : son audace dissidente exprimée dans ce comics brutal, blasphématoire, violent, dépassant avec entrain les bornes du politiquement-correct.

Mais peut-être bien que Garth Ennis et Steve Dillon auraient trouvé d'autres voies narratives... si Dieu n'avait pas fichu le camp !

Et ça ! c'est la faute à l'Amour ! ...enfin plutôt à un accouplement "infernalement" charnel d'un ange avec une demone. de cette union anti-séraphique est né un prodige d'une autre espèce qui répond au nom de Genesis et qui est probablement aussi puissant que Dieu... ce dernier se sentant alors supplanté, s'est barré !
Mais Genesis, strictement surveillé par les sbires angéliques de Dieu, voit (aussi) l'occasion de se catapulter dans la liberté et atterrit avec fracas dans le corps du pasteur Jesse Custer, devant ses ouailles tout sauf dévouées.
Comme Jesse est un homme sceptique qui aime partager ses doutes cléricaux avec son pote Jack Daniels...question "esprit" il est maintenant servi !

Ça... c'est le début d'une longue histoire qui va jeter Jesse sur la route, en compagnie de sa jolie ex-fiancée Tulip et d'un vampire irlandais, Cassidy, qui adore téter indifféremment gorges et bouteilles.
Quand Jesse comprend que Dieu s'est défilé pour fuir ses responsabilités... il confesse la ferme intention d'aller lui botter les fesses afin que "L'Eternel" réintègre ses célestes pénates. Encore faut-il le trouver, ce Seigneur Divin...quelque part dans cet Amérique peuplé de flics pochetés, de ploucs, de pèquenots et d'exterminateurs...

Et pour ceux/celles qui se demandent pourquoi et comment un homme de la trempe de Jesse s'est retrouvé devant un autel en Texas... sachez que la présentation de la famille aimante et aimantée de Jesse ne vous sera pas épargnée, dans un face-à-face chaud...très chaud !

Pour moi, qui tient "L'Etre Suprême" dans une certaine estime... plus proche d'aucune, l'insolence subversive d'Ennis et Dillon est jouissive ! La violence, très présente, se manifeste surtout dans les dessins (aaah ! la façon et la quasi-perfection avec lesquelles Dillon sait représenter l'éclatement de la chair par balle... !), et ces dessins, pourtant pas toujours précis quand ils ne concernent pas les personnages, racontent parfois mieux que le texte... à cause, sûrement, des expressions et mimiques incroyablement vivantes des visages...

Bon, je ne veux pas éterniser mon prêche...laissez-vous convertir par le Preacher !
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