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Critique de mjaubrycoin


Chroniqueur médiatisé qui a osé relevé un défi , celui d'apporter les lumières de la philosophie aux auditeurs de France Culture et aux téléspectateurs d'Arte, Raphael Enthoven est un enseignant hors pair. Il parvient à rendre simple ce qui est compliqué et surtout il apporte la preuve que l'esprit critique peut se saisir de tous les sujets pour en tirer un enseignement.
Il nous apprend comment dépasser les apparences et approfondir notre réflexion sur le quotidien en donnant à la philosophie la place essentielle qui doit être la sienne.
Ce petit livre dont le titre a été choisi par référence au célèbre roman d'Orwell "1984" mettant en scène l'oeil omniscient de "Big Brother", est constitué d'une compilation des chroniques parues dans "Philosophie Magazine".
Raphael Enthoven nous éclaire de ses pertinentes réflexions sur des sujets qui pourraient paraître triviaux, comment inciter les hommes à pisser droit dans les toilettes, d'autres qui font référence à la culture mainstream des séries télé , par exemple Walking dead et ses zombies, enfin ceux qui revisitent les idéaux proposés aux enfants comme la plastique de Barbie ou le transformisme des Barbapapas, et bien d'autres encore.
L'auteur pourrait bien faire sienne la devise des humanistes de la Renaissance qui proclamait "je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger" et aurait pu utilement la placer en incipit de son livre dont on ne peut que recommander la lecture.
Un bémol cependant : l'écrit ne saurait se substituer à la parole vivante et le charisme de l'auteur , particulièrement palpable tant sur l'écran que sur les ondes, est tout à fait absent du texte qui perd ainsi un peu de sa saveur.
Il ne faut pas s'attendre à un cours de philosophie, même si les citations intelligentes abondent, mais à une réflexion prise sur le vif et transmise dans un rapport à l'immédiateté qui peut quelquefois dater (le court chapitre consacré à "la quenelle" par exemple). Elle n'en conserve pas moins sa pertinence et si l'auteur a contribué, ne serait-ce qu'un peu, à faire prendre conscience à son lecteur de la nécessité d'interroger le quotidien, alors son but sera parfaitement atteint.
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