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Critique de Myriam3


J'ai d'abord été déconcertée car je ne reconnaissais par l'écriture de Louise Erdrich dans ce dernier roman. En fait, j'avais l'impression de lire du Jim Harrison sur une thématique d'Erdrich, à savoir les Ojibwés du Minnesota. C'est sans aucun doute dû à ce personnage narrateur, Tookie, qui m'a fait penser à Dalva...
J'étais d'abord un peu sceptique, et puis, finalement, en tournant les pages, je me suis à nouveau laissée prendre dans ces récits profonds, durs, très contemporains, révoltés mais aussi empreints de croyances religieuses et amérindiennes, qui peuplent les univers de cette écrivaine.
Tookie a fait de la prison, dix ans, pour recel de cadavre. Elle vous expliquera elle-même comment elle s'est retrouvée dans cette situation, et que son mari n'est autre que le policier qui lui avait passé les menottes à l'époque.
Aujourd'hui, son mari a démissionné et se consacre aux esprits, et Tookie se consacre aux livres: elle est devenue libraire.
Tout se passe pour le mieux et de manière tout à fait inespérée pour Tookie qui était mal partie. Jusqu'à ce que le fantôme d'une cliente récemment décédée vienne hanter la librairie et surtout notre héroïne...
C'est avec bonheur que Louise Erdrich sème des titres de livres au fil des pages, qu'elle compile à la fin du roman.
Mais c'est avec un regard empreint de douleur qu'elle évoque une première vague meurtrière, celle du Covid, avant la suivante tellement violente, celle de la mort de George Floyd tué à Minneapolis par des policiers. Nuits de révoltes et de violences suivent, sans compter le désespoir des minorités face à la domination blanche.
Encore un roman dont on sort à la fois meurtri et avec des envies de fabriquer un monde meilleur, grâce à une écrivaine capable de sans cesse se renouveler sans jamais trahir ses convictions.



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