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Critique de Uraniie


À propos de Raymond Aron, qui évoque son absence de conscience de classe, Didier Eribon répond : “Il me semble surtout incontestable que cette absence du sentiment d'appartenir à une classe caractérise les enfances bourgeoises. Les dominants ne perçoivent pas qu'ils sont inscrits dans un monde particulier, situé.” p.100-101

Didier Eribon est un sociologue, né dans un milieu populaire. Dans retour à Reims, il questionne son milieu social, et sa trajectoire de classe.
Il y aborde les thèmes de l'homosexualité masculine, du racisme, du vote dans le milieu ouvrier ainsi que la place des femmes dans ce même milieu.

Je me suis un peu reconnue dans ce livre, notamment en ce qui concerne la volonté de m'éloigner de mon milieu social, de le distancier. Mais aussi concernant la question de l'extraction de son milieu. En effet, il évoque le fait que sans relations, sans capital social, les diplômes sont insuffisants pour faire une belle carrière. Sans les rencontres qu'il a faite dans le milieu homosexuel, il n'aurait pas pu s'extraire de sa classe. Il analyse son homosexualité au regard de sa trajectoire de classe, et pense que c'est élément qui l'a fait dévier. Ne s'intéressant pas, et ne se reconnaissant pas dans les codes hétérosexuels masculins, il a dévié. “Il se pourrait bien que, en ce qui me concerne, le ressort de ce “miracle” ait été l'homosexualité.”

Autre élément important et intéressant, il propose des éléments de compréhension sur le vote des milieux ouvriers blancs. Il y a le racisme, et il y a l'abandon de la gauche de gouvernement. Cette dernière a arrêté de parler de lutte de classe mais a préféré parler de “vivre ensemble”, ou encore ne parlait plus “d'exploitation et de résistance, mais de “modernisation nécessaire” et de “réformation sociale.””
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