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Critique de AnahitaE
Deux copains se sont lancés un titanesque défi : attacher une slackline de la Tour du Prélude à la Tour de la Fugue, et effectuer la traversée. Survoler Paris, surplomber le vide. Ils tirent à pile ou face afin de choisir l'heureux élu. La sentence tombe : c'est au narrateur de jouer les funambules. Sans corde et sans filet...
J'ai lu cette histoire en apnée, la gorge nouée, le coeur en suspens. Ce roman est un vertige continu, qui se fait plus intense, plus menaçant au fil des pages. Les mots de Charlotte Erlih sont si légers, si doux, et pourtant parfois si aiguisés, si mordants. Des mots qui dépeignent une vie écorchée, désespérée : un passé obscur, un présent morne, un futur incertain.
Le narrateur est, durant cinq longues et pénibles minutes, en tête-à-tête avec lui et ses démons les plus féroces. Une multitude de questions lui taraudent l'esprit ; des inquiétudes universelles, existentielles, et aussi très intimes et profondes.
Il doute de lui, de ce qui l'entoure ; ne veut plus de ce quotidien d'orphelin. Que fait-il là, à défier les lois de la gravité ? Veut-il se prouver qu'il existe ? Ou au contraire, veut-il se laisser mourir ? Chaque ligne, chaque mot, est ponctué d'espoir. Un espoir vivifiant, brûlant, qui brise toutes les incertitudes et les craintes.
C'est un instant de flottement sublimement narré. Encore une pépite de la collection D'une seule voix.
Lien : http://unsimpletabou.blogspo..
J'ai lu cette histoire en apnée, la gorge nouée, le coeur en suspens. Ce roman est un vertige continu, qui se fait plus intense, plus menaçant au fil des pages. Les mots de Charlotte Erlih sont si légers, si doux, et pourtant parfois si aiguisés, si mordants. Des mots qui dépeignent une vie écorchée, désespérée : un passé obscur, un présent morne, un futur incertain.
Le narrateur est, durant cinq longues et pénibles minutes, en tête-à-tête avec lui et ses démons les plus féroces. Une multitude de questions lui taraudent l'esprit ; des inquiétudes universelles, existentielles, et aussi très intimes et profondes.
Il doute de lui, de ce qui l'entoure ; ne veut plus de ce quotidien d'orphelin. Que fait-il là, à défier les lois de la gravité ? Veut-il se prouver qu'il existe ? Ou au contraire, veut-il se laisser mourir ? Chaque ligne, chaque mot, est ponctué d'espoir. Un espoir vivifiant, brûlant, qui brise toutes les incertitudes et les craintes.
C'est un instant de flottement sublimement narré. Encore une pépite de la collection D'une seule voix.
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