La Honte est un ouvrage court, pourtant dense. Dans ce livre,
Annie Ernaux se livre à un exercice différent d'autres de ses oeuvres comme
La Place ou
Les Armoires vides. Elle n'offre pas un récit-analyse sur plusieurs années. Cette fois, elle part d'un évènement marquant, en juin 1952, et montre comment cet événement a marqué un tournant, une effraction dans sa vie, comment elle est passée d'une perception d'elle et de son environnement à une autre perception. Elle décrit bien plus la naissance de
la honte, que
la honte elle-même, qu'on retrouve dans bien d'autres livres.
En s'attachant à décrire cette année 1952, elle fournit du coup moults détails sur les objets, les lieux, les phrases, bien plus que dans les 2 autres livres cités ci-dessus.
J'ai beaucoup aimé ce livre, il est fondamental pour saisir l'oeuvre complète d'
Annie Ernaux (tous ses ouvrages sont fondamentaux. Oui d'accord je suis un peu "fan"). Il éclaire bien plus les lectures sur les violences de classes qu'elle évoque souvent.
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