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Critique de ATOS


ATOS
17 décembre 2022
« Ici rien ne se pense, tout s'accomplit ». Un lieu, la mémoire. Ce que l'on vit, ce que l'on montre, ce que l'on cache, ce que l'on tait, ce que l'on crie. Et puis soudain, écrire. Un livre d'images. Ni pieuses, ni insupportables. Dire l'usage du monde. Instant d' une facture. L'instant d'une bascule. A douze ans, on est encore l'enfant, mais l'enfant qui déjà se sent, se désir adulte. La honte, cet instant qui échappe, qui vous échappe, qui s'échappe. Ne pas ressentir la honte eut été l'acceptation, l'allégeance, la fusion. La honte c'est une émotion de rupture. Qui provoque un sentiment de distanciation. La honte est toujours le signe d'une appartenance, d'une reconnaissance, d'un lien. Cela me fait honte, parce que cela me fait monde. On n'a jamais honte de ce qui nous est extérieur, de ce qui nous est indifférent. La honte : la fissure, un déchirement. Dire sa honte, c'est peut être ce qu'il y a de plus intime, de plus intérieur à soi. On partage ses souvenirs, mais peut-on partager sa honte ? Montrer sa défigure ? Alors on remonte les images. Ni archives, ni classement. Même pas une mise en lumière, ni même projection. On remonte la vie, de la source jusqu'au fleuve. Là où le particulier touche à l'universel opère la littérature.
Il faut que les vies s'inscrivent pour que les mots soient mis en commun.

Astrid Shriqui Garain
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