AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de jcjc352


Juste après avoir lâché le cabas à commission et déchaussé avec grâce ses louboutins Annie (Nous nous permettons le petit nom: depuis le temps que l'on la lit on peut se le permettre) s'envoie en l'air sur les paroles de « she lives in the love street » des doors She lives on Lovestreet, lingers long on Lovestreet, (Elle habite Rue de L'Amour, flâne Rue de L'Amour)

C'est hot ! Elle aurait pu le faire sur celles des « sucettes » de Gainsbourg. C'est tout aussi chaud (hot) et de la même époque mais l'anglo-saxon c'est le top et c'est moins exotique et un peu plus salace (et fin) on connaît Gainsbarre et France Gall. Quoique, pour une telle entrée en matière (Nous parlons du coït)On aurait plutôt vu une charge de décibels du style Led Zep avec «Wanna whole lotta love ...you need... looooove » sur musique endiablée mais decrescendo

Donc «Des dimanches inoubliables» se font non pas «près des casernes» mais près de l'Hôtel Dieu de Rouen qui, nous rappelle -t-elle, a vu un des hauts faits féministes balbutiants de l'époque, son accouchement clandestin.
Waou quelle femme!
Petit rappel pour son livre «L'Événement» qui y fait allusion: il y a un peu plus de pages, 129 exactement et doit encore être édité donc n'hésitez plus!

Un condensé de vie de quinqua féminine vécu à 100 à l'heure: «Vivre vite, mourir le plus tard possible et faire un beau cadavre» mais avant consigner tout ça en brochure de 37 pages, véritable cordial pour dames âgées, pour ne rien oublier !L'histoire jugera.
«Non je n'ai rien oublié» chantait Aznavour: nous malheureusement nous essayerons de le faire.

Écriture plate et dépouillée comme toujours mais maintenant chaude (hot) et sulfureuse et donc une thérapie séniore par l'écriture
Car il a semblé nécessaire de conclure cette belle aventure, on est tenté de dire «essai philosophique avec pratique programmée en vue de mémoires testamentaires tarifées» par un écrit à 8 € les 37 pages !
"... c'est cher et c'est moche, ça ne va avec rien, et c'est non remboursable par l'Ameli." aurait pu dire Karl Lagerfeld

On notera cependant, cette inaltérable vision des choses de la vie quotidienne chère à Annie allant jusqu'à nous parler de la lunette des WC (qui heureusement n'étaient pas fermés de l'intérieur)

Pathétique, disons nous, que cette auteure intéressante fasse du « testamentaire » en cherchant par des formules philosophico-sociales maladroites, hésitantes qui se cherchent pour être mieux comprises, plaquées ça et là, avec mauvais goût! La fatigue sans doute mais qui ne l'a pas empêché d'assumer un «spécial Annie Ernaux» avec le sirupeux Busnel à la sortie de sa brochure

Une inversion des rôles la princesse charmante ou plutôt reine mère un peu fanée mais encore verte et le jeune éphèbe «blanc-neige» qui voudrait redevenir foetus. Inversion parfaitement assumé avec un «lâche moi la grappe» viril.
Waou; quelle femme!
Vision du matriarcat très fun! Prix Virilo en vue

On voyais Annie comme une auteur à textes, plats certes, mais instructifs, une philosophe de la vie domestique mais à la suite de cette brochure on ne peux s'empêcher maintenant de la voir en goule goulue ou cougar sulfureuse et éphébophile attifée à la Catwoman et ondulant au rythme des Doors.
Waou quelle femme!
Quel écrit à 82 ans bravo l'artiste!

Bon toujours est-il que nous avons un peu honte pour elle et nous en avons un peu de peine. Elle aurait pu garder ça pour elle ou lui (on se demande bien ce qu'il peut en penser lui de ce bouquin pas flatteur) mais si ça peut l'aider à passer un cap qui sommes nous pour la critiquer ? On vous le demande !!

c'est pas tout ça maintenant je vais regarder «tatie Danielle»

«whole lotta love ...you need... looooove » …

note pour les fauchés; le lire à la sauvette en bibliothèque ça ne prend pas de temps et ça évite de l'acheter.8€ une histoire de fesses, plate (l'histoire) et introvertie de mamie!
On préfère un cornet de glace
Commenter  J’apprécie          1511



Ont apprécié cette critique (12)voir plus




{* *}