François Busnel, invité, par Augustin Trapenard, sur Canal +.
Un livre est la dernière valeur refuge en temps de crise.
Il nous ouvre une fenêtre sur l'horizon et met des mots sur l'indicible.
"Un librairie c'est l'endroit où l'on pense trouver ce que l'on cherche, et dont on ressort souvent avec les livres auxquels on avait jamais songé."
- Il y a sept ans, aux Etats-Unis, la plus grande chaîne de librairies, qui s'appelait Borders, a fait faillite. Les Etats comme la Floride n'ont pas de librairies indépendantes. Il n'y a que des chaînes, comme celle-ci, qui sont dans des Walmarts, c'est à dire dans des grands centres. A partir du moment où cette chaîne de librairies disparaît, le savoir disparaît. Sept ans plus tard, vous avez Donald Trump au pouvoir.
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[ vous en avez d'autres, des raccourcis aussi simplistes et crétins, M'sieur l'animateur TV ? ô, éminent politologue, comment expliquez-vous que notre beau pays soit dirigé par de drôles de gens ? ] 😒
• C à vous - France 5 /// à 1.40 ici
https://www.youtube.com/watch?v=phBpeDJU6Vc
"Le plus dur, aujourd'hui est de pousser la porte d'une librairie. Par ce que ce lieu impressionne encore. C'est normal, puisque c'est un endroit magique. Les textes qui suivent sont là pour vous aider à accomplir cet acte, d'une liberté et d'une audace folles."
"Betty", de Tiffany McDaniel, dénonce le déni de l'Amérique.
" Le livre que vous tenez entre les mains est une ode au plus beau métier du monde.
Une reconnaissance de dette, également, signée, en bonne et due forme, par des écrivains conscients que les artisans de leur réussite sont aussi ceux qui permettent à une oeuvre de papier de survivre au sein de cette jingle moderne qu'est devenue la vie.
Et puis il y a toi au milieu de cette lente agitation, qui conseille, qui répond, qui oriente, qui dit "non, nous ne faisons pas de carte postale" et qui met entre les mains des gens ces drôles petits compagnons silencieux, lesquels ne réclament rien, se tiennent toujours disponibles et ont été inventés pour arracher les larmes et faire battre les cœurs.
Sylvain Tesson
Une librairie, c'est le dernier endroit des grandes villes où les gens marchent lentement et parlent à voix basse.
Sylvain Tesson
Denis Grozdanovitch : - C'est ainsi que j'ai pris conscience au long des années (...) que le "commerce" des livres est plus qu'un simple échange; que pousser la porte d'une librairie constitue non seulement une sorte d'appel spirituel lancé aux vivants éloignés, mais aussi l'espoir intemporel de recueillir l'écho des voies disparues. (p.78)
On ne le dira jamais assez : la librairie indépendante est indispensable au renforcement du lien social. Pas de démocratie sans grandes librairies.
Extrait de la préface de François Busnel