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Critique de Mimeko


Eva, la cinquantaine se voit offrir un carnet par sa petite fille Ana-Clara pour y tenir son journal ; drôle d'idée car Eva n'a jamais vraiment pensé à coucher sur le papier les évènements marquants de sa vie. Et pourtant elle va se piquer au jeu, à la suite d'une contrariété importante qui concerne le magnifique massif de roses qu'elle soigne depuis des années et qui doit être en partie détruit pour permettre le changement de canalisations souterraines, menaçant de céder...Un évènement traumatisant qui va lui permettre de libérer sa parole sur d'autres évènements dramatiques.

Les oreilles de Buster est le récit des rapports difficiles qu'Eva va entretenir avec sa mère, une mère assez immature, égocentrique qui utilise et maltraite son mari, organisant des fêtes arrosées, fréquentant des nombreux amis, souvent amants occasionnels, et surtout dans l'incapacité de nouer avec sa fille une relation de confiance et de tendresse. Eva, dès l'âge de sept ans a compris que la relation était perdue et va s'endurcir jusqu'à souhaiter la mort de sa mère, mais cette dernière va disparaître...
Ce roman, en alternant période contemporaine et périodes de jeunesse s'attache à la vie d'Eva, à la construction de sa personnalité, adolescente sans mère, se relevant difficilement d'un grand amour malheureux, des fractures qui la laissent dans un no man's land affectif.
C'est un roman quelque fois cruel qui permet au fil du récit de comprendre, et peut être d'excuser, la dureté d'Eva qui a dû lutter âprement contre une rivale qui était sa propre mère.
Maria Ernestam nous offre une réflexion qui montre que si l'instinct maternel n'est pas inné, l'amour filial non plus...
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