AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Vie secrète (7)

Un cri d’appel, - peut-être un merci. – traversa l’air. Mais le Pêcheur ne l’entendit pas. Assuré désormais qu’elle rebâtirait. Il avait disparu. lL rôda tout le jour. Enivrement de vivre. Il rôda jusqu’au soir. Il n’allait nulle part. Parce qu’il savait devoir coucher très loin, il s’attardait à se griser du pays où il avait poussé, telle une Herbe vivace. Buissons, garennes, et vous, chaumes dont l’or terni recouvre les vastes champs, maïs dont les houpettes claquent, sentiers cabossés, flaques où dorment les grenouilles, l’auriez-vous reconnu ? Jusqu’à cette heure, pareil aux bêtes qu’il traquait, il n’avait éprouvé ni désir ni chagrin : pour seule raison d’agir, le souci de garer sa peau contre la gerçure du froid ou la cuisson du soleil ; pour seul plaisir, celui de licher du vin sur un coin de table poisseux, tandis qu’alentour les mouches rôdent et J’ai pue.
- Chouette. La vie ! Depuis le sacrifice, il vivait splendidement, hors du monde, très au-dessus. Et sans doute, à le voir passer, on l’aurait cru pareil. Il portait toujours des haillons. Il avait encore la barbe défaite, les cheveux en broussaille, l’air galvaudeux et bancroche. Pourtant, à chaque foulée, des ailes battaient sur son dos. Un vêtement de soleil vêtissait son âme. N’ayant rien à donner, il s’était donné lui-même. Il vivait ! » p 254
Commenter  J’apprécie          120
Un découragement sans bornes l’accablait. Non, personne ne pouvait plus venir à son secours. Ses croyances, l’Evangile, le prêtre, soutiens dérisoires ! Il n’y a d’efficace que ce qui empêche de souffrir. Comme elle souffrait l Plutôt que de souffrir ainsi, mieux aurait valu, comme la Blanchotte, donner tout de suite sa part de paradis… (p 229)
Commenter  J’apprécie          30
- J’aime ! … Mon Dieu ! pourrais-je expliquer cela devant vous que la vie a condamnée à rester seule ?… Aimer, c’est donner ce qu’on possède et même ce salut dont vous êtes avare ! C’est accepter sans scrupules et dans la joie l’ivresse de l’étreinte l C’est … Mais ! non ! vous vous êtes refusé jusqu’ au désir ! Dans le spectacle de deux cœurs fondus au même brasier, vous n’imaginez que débauche ! Au … geste d’union souveraine, vous répondez par celui qui sépare. L’enfant lui-même, ce miracle ! vous est odieux … (p 169)
Commenter  J’apprécie          30
Si vous étiez raisonnable, vous sauriez qu’il n’y a pas de menus faits ni de petites choses. Le mensonge étant la base de tout état social, chacun de nous a pour règle de dissimuler ce qui lui tient le plus à cœur. On habille son être moral pour les raisons qui obligent à vêtir le corps ; et, de même qu’il faut regarder aux ongles pour deviner si celui-ci est propre, on doit creuser le détail pour découvrir si l’âme est nette. (p 72)
Commenter  J’apprécie          30
Tous trois, réfugiés sur la berge, regardaient passer le grand fleuve de tendresse qui fertilise les cœurs, sans qu’un désir leur fût jamais venu d’y tremper les lèvres. Semblablement, on aurait pu trouver parmi eux ces dégradations religieuses qui, superposées comme les couleurs du prisme, se fondent en une pensée moyenne… ( p 15)
Commenter  J’apprécie          30
La vie montre rarement de la justice. Et qui est assez sûr de soi pour affirmer un droit ? (p 115)
Commenter  J’apprécie          20
Et tu m’assures qu’il est médecin ? – Quand je vous dis que la châtelaine s’est férue d’un potard
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (10) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3205 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}