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Critique de visages


Il me semble indispensable de rappeler que Conceiçao Evaristo a vécu toute son enfance dans une favela parce que cette réalité nourrit son écriture. le souffle qui parcourt les quinzes nouvelles de ce recueil vient de loin car il n'est autre qu'"une violence-archive" qui parle de son enfance, mais plus loin encore,des enfants de "ventres libres" c'est à dire d'esclaves. de chacune de ces nouvelles émanent force et profondeur. Elles chantent ,dans une prose Inventive et poétique, l'amour,la mort,le désir. Il s'en dégage un vent de liberté et de courage, un hymne à l'amour sans convention, sans entrave. S'y mêlent souffrance et plaisir. le rêve conduit souvent à la mort, ainsi ,"croire en la valeur de la vie" n'est jamais une évidence mais il n'y a aucun misérabilisme dans l'univers de C. Evaristo car le bonheur éphémère de l'amour et du rêve vaut parfois la peine d'y laisser sa vie. A chaque nouvelle j'ai beaucoup apprécié ces mots doubles inventés par l'auteur, qui dans une grande délicatesse traduisent des concepts puissants,: les bras-coeur; la mère- oiseau...
Si les hommes,les garçons ont toute leur place dans le monde de C.Evaristo, il est indéniable que ce recueil est un hommage aux filles-femmes- mères et ce n'est pas un hasard s'il est publié par les éditions Des Femmes d'Antoinette Fouque. C'est un ouvrage magnifique que je recommande à toutes les femmes mais pas seulement ! Merci sincèrement à Babelio pour cette belle découverte suite à la dernière Masse critique ,et bien sûr aux éditions Des Femmes.
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