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Critique de Mimeko


Kevin Pace, un artiste peintre reconnu de cinquante six ans, travaille sur un tableau dont il ne veut rien dévoiler, interdisant l'accès de son atelier à sa femme Linda, ou à Avril, sa fille adolescente. En pleine réflexion sur sa vie actuelle et sur ce que lui a secrètement confié sa fille, c'est la couleur bleue qui occupe son esprit et le malmène. Ses réflexions le plongent dans une instrospection, faisant remonter à la surface deux périodes charnières de sa vie...La première, en fin d'études, quand il a accompagné son meilleur ami Richard, à la demande ce dernier, au Salvador au tout début de guerre civile, après la disparition du frère de Richard. Une deuxième série de souvenirs concerne son séjour à Paris, à l'invitation de son galeriste, c'était il y a dix ans et Kevin avait vécu, sur quelques jours, une grande histoire d'amour avec une jeune artiste aquarelliste française, Victoire.

Introspection, atermoiements, regrets et interrogations constituent l'état d'esprit de Kevin Pace et c'est surtout un face à face avec lui-même et avec les choix qu'il a fait quand il sortait, après ces études avec Linda, avec laquelle il se rassure de vivre une relation harmonieuse, mais ce bleu, symbole de loyauté et de confiance, remet en cause cette union avec le coup de canif au contrat, qui s'est avéré plus qu'un écart, - se révélant comme une vraie histoire d'amour - et il y a ce secret qu'il garde sur le voyage au Salvador et des assassinats dont il a été témoin et quelque fois acteur. Alors comment utiliser le bleu si cette couleur remet en cause ses propres certitudes, celles sur laquelle il s'est construit ?
Un roman à plusieurs niveaux pour cerner cet artiste à qui tout semblait réussir mais qui, à l'évocation du passé, va voir le vernis de sa vie tranquille, craquer. Percival Everett livre une variation sur la construction sentimentale et artistique d'un homme au milieu de sa vie, une prise de conscience lucide, quelquefois amère qui va lui permettre d'affronter le réel et le présent.
Tout ce bleu est roman plus classique que les autres romans de Percival Everett, qui m'a intéressée sans vraiment me séduire et qui m'a laissée sur ma fin, même si j'ai retrouvé son agilité intellectuelle.
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