Le temps passe, file, court et ne s’arrête jamais. Il mène sa vie et nous ignore, il ne nous attend pas. Et, pendant ce temps, que faisons-nous ? Nous lui courons après. Mais pas tout de suite, non. Toujours trop tard. Nous nous employons à le perdre, à le laisser couler entre nos doigts comme l’eau de la rivière que jamais on n’attrape. On traîne, on renâcle, on discute, on n’agit pas. Puis, un jour, la rivière devient plus puissante, le courant nous entraîne, vers la fin. Et là, tard, mais heureusement jamais trop, on s’emploie à remonter le courant. On voyage, on aime avec l’énergie qui vient du fait qu’on ne sait pas si ce sera la dernière fois.
Une horde d'animaux apparaît devant moi. Suffoquant, je les regarde s'approcher, me renifler. Je sens quelque chose atterrir sur mon épaule gauche. Je lorgne sur le côté : j'aperçois le petit bec d'un rouge-gorge et laisse échapper un petit cri aigu. Cela a pour incidence de le faire chanter. Je suis bientôt entourée de lapins, de hérissons, de blaireaux, de chouettes perchées sur les arbres et d'autres dont je ne connais pas les espèces. J'ai l'impression de vivre un cauchemar.
Le temps passe, file, court et ne s'arrête jamais. Il mène sa vie et nous ignore, il ne nous attend pas. Et, pendant ce temps, que faisons-nous? Nous lui courons après. Mais pas tout de suite, non. Toujours trop tard. Nous nous employons à le perdre, à le laisser couler entre nos doigts comme l'eau de la rivière que jamais on n'attrape. On traîne, on renâcle, on discute, on n'agit pas. Puis, un jour, la rivière devient plus puissante, le courant nous entraîne, vers la fin. Et là, tard, mais heureusement jamais trop, on s'emploie à remonter le courant.
Je prends Hope dans mes bras. Il me lèche la joue et aboie vers ma droite. J’aperçois alors l’enchanteresse, vêtue d’une magnifique robe blanche scintillante, me faire un clin d’œil et disparaître devant mes yeux ébahis dans un nuage de flocons.
Chaque être vivant est sensible. Vous humains, ne pensez qu'à vous. Toute espèce possède ses propres sentiments et peut se sentir rejetée, ce que vous avez fait me lance-t-elle d'une vois accusatrice. => A.J Lanolli
Dès que j'ai franchi le seuil de la porte, j'ai l'impression d'être transporté dans un autre monde. Autour de moi, tout est blanc et baigne dans une lumière argentée. Les flocons tourbillonnent au-dessus de ma tête, dans un incroyable ballet de cristaux scintillants. Un silence lourd et profond s'est abattu sur la forêt, troublé seulement par le crissement de mes pas dans la neige. Curieusement, je ne ressens aucune sensation de froid. Je tends les mains afin d'emprisonner un ou deux pétales blancs et me dirige d'un pas décidé vers le fond du jardin.
Je déteste les fêtes de Noël chez mon cousin. Depuis trois ans, lui et sa famille ont boudé la vie toulousaine pour se terrer dans un village de cent vingt habitants dans le département de l’Ariège. Malheureusement, me sachant seule, ils ont toujours eu à cœur de m’inviter en cette occasion si spéciale, et je n’ai jamais trouvé le courage de refuser. Pour la citadine que je suis, fêter le réveillon dans un hameau où la population du cimetière est plus élevée que celle de ses habitants relève de l’exploit.