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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un recueil de nouvelles ... un auteur suédois que certains comparent à Stéphan King ... en plus sombre ... à John Ajvide Lindqvist .. en plus allumé ... à H.P. Lovecraft ... en plus horrible ... alors je m'attends au pire avec ces contes dits d'horreur.
Une construction bizarre ... Des fragments d'une histoire mettant en scène la messagère de la femme boursoufflée et Fredman ... en alternance avec de drôles de contes.
Un coup sur l'art nouveau ... la création d'un art vraiment autre ... jamais vu. Ça pourrait être un simple meurtre comme un règlement de comptes.
Un fragment qui embarque en haute mer, là où on pourrait croire sauter sur une mine ou découvrir une drôle de bête.
Ensuite allons à Trossen, où les petits vieux "vivent entassés dans des petites chambres remplies de photos de personnes mortes. Et ils meurent par trois. Toutes les dix semaines."
Puis le cauchemar suit, tout s'enchaîne, l'horreur, la guerre ou la fausse guerre, la prison ou l'asile et ses traitements inhumains, comment survivre en s'inventant une autre vie dans une autre dimension, la vengeance rêvée ou réelle.
Il faut du temps un certain temps pour accepter d'entrer dans ce drôle d'univers, il faut oublier le réalisme, il faut lâcher prise et s'envoler.
Ce n'est pas forcément évident certains doivent y arriver, d'autres pas, pour ma part je suis partie dans ce drôle d'univers ... mais je ne suis pas sûre de vouloir y retourner un jour !
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Ce qui m'a intéressé chez Fager, c'est son style. Ses scénarii sont simples. Il n'y pas vraiment de mystère quand on connaît Lovecraft et Chambers. Ce sont les phrases courtes, les instants trashs, les hachures et les ruptures incessantes qui donnent aux nouvelles une certaine originalité.
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Bon, j'avoue dans un premier temps avoir été quelque peu rebutée par le caractère obscur du premier texte, intitulé "Fragment I" -auquel, sur le moment, je n'ai pas compris grand-chose- qui nous fait assister à un étrange rendez-vous entre deux individus que l'on comprend vaguement être les vétérans d'une énigmatique mais puissante organisation.

Une nouvelle plus longue nous emmène ensuite dans la galerie d'art de My Witt, artiste spécialisée dans la photographie porno hard core, qui n'hésite pas pour les besoins de son art à se mettre en scène dans des postures extrêmes. Abordée par le mystérieux Comité de Carcosa, qui souhaite qu'elle repousse ses limites afin de créer une oeuvre encore plus remarquable que tout ce qu'elle a produit jusqu'à présent, elle sombre dans une macabre et sanglante démence...

Avec les titres suivants, nous poursuivons notre singulière et sinistre ballade dans les couloirs d'une maison de retraite qui se révèle être le théâtre d'occultes fêtes au cours desquelles résidents et personnel se livrent à des rites barbares inspirés d'ancestrales mythologies, puis sur une île perdue à l'est de la Suède, où se déroule une opération militaire ultra secrète, dégénérant en une sanglante confrontation.

Nous retrouvons ensuite My Witt à l'occasion de la nouvelle ayant donné son titre au recueil, puis partons, enfin, pour une singulière traversée de l'Europe en compagnie de deux créatures qui n'ont d'humain que leur apparence (et encore...), en quête d'une mystérieuse grand-mère qui doit partir en voyage.

Entre les récits, s'insèrent d'autres "Fragments" numérotés -certains étant manquants, on passe du II au IV, du V au VIII-, brefs interludes elliptiques où quelques allusions aux intrigues ou aux héros de certains textes, permettent -ou pas- au lecteur imaginatif de tisser entre eux des liens souvent ténus.

Vous l'aurez compris, chaque épisode de ce recueil est une curiosité, qui nous immerge dans son univers singulier, au coeur d'atmosphères glauques, poisseuses, oppressantes, parfois empreintes d'une loufoquerie sinistre. L'auteur y distille un humour macabre et cynique, mêle l'horreur au surnaturel, la crudité à la science-fiction. Tout y est dépeint -la violence, le sexe- avec une scrupuleuse minutie dénuée de toute emphase, sans volonté d'édulcorer ni de choquer, révélant la volonté de l'auteur d'exprimer événements et comportements avec sincérité et exhaustivité, sans tabou. L'association du style direct, factuel, à la dimension souvent énigmatique des intrigues, l'interpénétration entre réalisme brutal et fantastique déconcertent et frappent à la fois.

Malgré le caractère déjanté et/ou la dimension surnaturelle de ses histoires, "La reine en jaune" est riche de thématiques sociétales ou morales très concrètes. Les aventures de My Witt nous amènent à nous interroger sur le sens de l'art, sur ses mutations dans une société où l'omniprésence de l'image conduit à sa banalisation, sur la légitimité de l'oeuvre (est-ce la volonté de l'artiste ou le regard du spectateur qui la définit ?). le sort réservé à tous ceux qui sont devenus improductifs, dans notre monde régi par la rentabilité (fous, vieux, détenus...), est également évoqué. Mais ces textes sont aussi et surtout hantés par les dérives vers lesquelles la démence, ou simplement leur propension à la sauvagerie, entraînent les hommes.

A lire !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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