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Critique de LunaZione


Clairement, il était évident qu'en me lançant le défi de lire un tome de Mary Lester par semaine, j'allais rapidement me laisser déborder... Bon, par contre, je n'avais pas pensé que je prendrais du retard dès le deuxième tome !
J'avais déjà lu Les diamants de l'Archiduc il y a très longtemps, une dizaine d'année au moins si ce n'est pas plus... du coup, je ne gardais aucun souvenir de l'intrigue en tête, même s'il me semble que je l'avais plutôt bien aimé. Etonnamment, le personnage de l'Archiduc m'a évoqué quelque chose mais rien de bien concret : j'ai donc relu ce roman comme si c'était la première fois.

J'ai été positivement étonnée avec cette histoire de ne pas retrouver l'ambiance misogyne du premier tome. Si ce n'est le côté malaisant en moins, j'ai trouvé que cela donnait tout de suite plus de modernité au texte. Bien que le vocabulaire soit toujours aussi recherché, ce second tome a mieux vieilli que le premier et l'on oublierait presque que cette enquête se déroule dans les années 90 tant les repères présents sont toujours d'actualité.
J'ai également bien aimé le fait que cette investigation policière n'en soit pas vraiment une. C'est presque davantage un conte à la Shéhérazade que l'on nous raconte un petit peu tous les soirs que réellement un bouquin policier. J'attendais donc avec impatience les rencontres avec l'Archiduc pour en connaître la suite même si Mary cherchait aussi de son côté à en apprendre plus. Ce format est assez déstabilisant mais c'est ce qui en fait son originalité et cela reste plutôt agréable. Cela joue aussi beaucoup sur la sympathie ressentie pour les différents personnages : les rencontrer à travers des personnes qui les apprécient plutôt que de les voir à travers les soupçons des policiers les rendent touchants, notamment Hubert.
La fin est originale mais elle m'a un peu déçue. J'aime bien le fait qu'elle ne soit pas conventionnelle et qu'elle sonne comme le début d'une nouvelle aventure mais j'ai cependant trouvé qu'elle donnait un peu le mauvais rôle à Mary et à ses collègues. Si on découvre cette histoire avec la jeune femme, elle n'y joue aucun rôle et j'ai trouvé ça assez frustrant. Même si Jean FAILLER nous fait un final assez spectaculaire, ce n'est pas franchement le genre de conclusion que j'attendais pour une enquête policière. Elle m'a donc laissée sur ma faim, même si j'en ai apprécié l'originalité.

J'ai bien aimé la nouvelle facette de la personnalité de Mary que l'on découvre dans Les diamants de l'Archiduc. Si l'on connaissait déjà sa curiosité et sa combativité, j'ai aimé la bienveillance dont elle fait preuve avec Fernand. de même, j'ai trouvé intéressant de la découvrir plus jeune grâce aux souvenirs de moments passés à Quimper avec ses grands-parents.
J'ai presque été déçue de retrouver Fortin aussi vite alors que j'étais frustrée de ne pas le croiser dans le premier tome ! En fait, je m'imaginais faire d'autres commissariats et rencontrer d'autres collègues avant de le revoir... Après, vu que je l'apprécie, j'étais tout de même contente de le redécouvrir : c'est assez drôle parce que je ne l'imaginais pas vraiment comme ça. J'ai l'impression de le voir jeune homme alors que, finalement, je ne suis pas sûre que Mary ait tant vieilli que ça entre ce tome et les derniers que j'ai eu l'occasion de lire.
J'ai bien aimé le personnage de l'Archiduc. Son originalité assumée et sa décontraction me plaisent beaucoup. Il est assez perturbant entre ses bonnes manières et sa vie anarchique qui font que l'on ne sait pas très bien sur quel pied danser avec lui.
Fernand m'a beaucoup touchée : malgré son âge avancé, il y a une fragilité chez lui qui nous donne envie de le protéger. D'une certaine manière, il m'a fait penser à Laurent de L'amour est dans le pré par sa sensibilité. Cela dit, j'ai été un peu gênée par moment par le vocabulaire utilisé pour décrire Germaine, la soeur de celui-ci, qui pourrait être grossophobe par moment (c'est là que l'on voit à quel point la société a évolué en trente ans - même si on a l'impression que c'est toujours lent...) : bien qu'elle ne soit pas particulièrement sympathique, j'ai trouvé dommage de l'appeler uniquement par ce trait physique.

J'ai retrouvé avec plaisir l'écriture de Jean FAILLER. J'ai particulièrement apprécié l'ambiance à des années lumières du tome précédent qui nous fait voir une nouvelle facette de son talent. Si le vocabulaire un peu ancien donnera de l'urticaire à certains, j'ai apprécié découvrir de nouveaux mots et expressions peu habituels. Cela est loin d'être rebutant tant la lecture reste agréable grâce à la narration simple et efficace.
Une relecture plaisante.
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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