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Citations sur L'aube noire (12)

Les origines des Torielli de Castroreale remontaient à la domination aragonaise. À présent, les rênes de la famille étaient dans les mains du baron Orfeo Torielli. Cet homme de cinquante-cinq ans, cultivé et élégant comme le sont souvent les aristocrates siciliens, avait deux grandes faiblesses : le jeu et les femmes. Deux vices ruineux pour lesquels il dilapidait un patrimoine familial conséquent constitué de terres, d’immeubles, de villas, de titres, sans compter un projet bien avancé d’agence maritime. Fidèle à la tradition des hommes de la maison Torielli, qui, depuis des décennies, se rendaient en Espagne pour prendre femme, Orfeo avait épousé Donna Flora Arantès, comtesse de Murcie, dont il avait eu trois enfants : Cristina, vingt-cinq ans, belle comme sa mère mais aussi peu fiable que son père ; Isabella, vingt-deux ans, vaguement étudiante en lettres mais cavalière émérite ; et Filippo, vingt ans, qui devait hériter du titre. À la différence de ses sœurs, coquettes et mondaines, Filippo était timide et introverti, toujours penché sur ses livres d’histoire et de philosophie qu’il étudiait brillamment à l’université de Messine. Écrasé par la forte personnalité de son père, il souffrait régulièrement de « crises de nerfs » que le professeur Ferro, le médecin de la famille, soignait par des doses massives de laudanum. Son extraordinaire beauté et les innombrables conquêtes de son mari avaient fait de Donna Flora un des sujets de prédilection des commérages de la bonne société, en particulier des membres du Nouveau Cercle, le club très fermé de Messine. Les ragots sur les cornes de la belle Espagnole se concluaient toujours par d’hypocrites déclarations de solidarité à son égard et des blâmes envers le mari volage. En réalité, aucun d’eux ne souhaitait qu’Orfeo s’assagît et les privât de leur passe-temps favori.
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« une, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze… la première secousse, terrible, dure trente et une secondes. Une éternité, qui transforme une ville de presque cent vingt mille habitants en un immense cimetière à ciel ouvert »
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