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Critique de pasc-ray


Troisième roman de Ildefonso Falcones, à guetter en librairie pour ceux qui ont apprécié ses deux précédents ouvrages ("La cathédrale de la mer" et "les révoltés de Cordoue").

Traduction en cours, je suppose, puis que je ne l'ai pas encore trouvé en français. Je viens d'en achever la lecture en espagnol, ce qui m'a menée jusqu'à 2h00 du matin tellement j'ai trouvé la fin intense. Impossible de dormir avant de connaitre le dénouement et impossible de le reprendre le lendemain pour juste une trentaine de pages.

Donc un livre dont j'ai aimé les personnages et l'époque.

Une époque et des faits assez peu évoqués jusqu'à présent : l'Espagne du XVIIIème siècle, entre Séville et Madrid, la naissance du Flamenco en tant que genre musical, quelques notions sur la codification de la Corrida (qu'on aime ou pas, et j'aime pas!) le monde gitan (que je fréquente beaucoup dans mon travail et que je connais toujours mal), une petite réflexion sur l'esclavagisme et la notion de liberté... Bref, du lourd, en fait.

L'intrigue, sans être révolutionnaire tient en haleine, on a vraiment envie de savoir ce qu'il va advenir de Caridad, l'esclave "cubaine" (celle qui nous fait entrer dans l'histoire), Melchor, l'irréductible gitan (qui la sauve d'une mort quasi assurée et en tombe amoureux au long des 741 pages de l'édition originale^^), Milagros, sa petite fille et première vedette de "Music hall flamenco", ö combien maltraitée dans la deuxième moitié du roman... Il y a aussi sa mère, Ana Vega,irréductible gitane, elle aussi, Fray Joaquim, tellement émouvant... et tant d'autres, comme "les méchants", dont je ne citerai pas LE nom tellement ils sont vils...

L'intrigue donc reste assez prévisible mais Ildefonso (Voui, quand j'aime bien, je peux être un peu familière^^) nous fait entrer dans un monde fermé à double tour: celui de l'honneur, du sang et bien sûr des larmes...

Il évoque en fait ici le début de la décadence espagnole qui après avoir été sous les Habsbourg une puissance incontournable, va passer à l'imitation du faste versaillais et par là même perdre ce sentiment de l'honneur pour lequel on devait mourir, le cas échéant...

Il ne faudrait donc pas y voir qu'un roman de plage pour passer le temps car de nombreuses pistes de recherche et de réflexion s'ouvrent aux amoureux de l'Espagne du passé un peu mythique dont je suis, vous l'aurez compris...
Sans être une oeuvre littéraire majeure, (mais qui suis-je pour en juger?) ce roman a des accents de "Carmen", de "Notre dame de Paris" et d'Eugène Sue qui ont fait le bonheur de ma lointaine pré-adolescence.

Je le conseillerais donc sans hésiter, sous toutes réserves de la traduction qui en sera proposée...
C'est la deuxième fois que je regrette de ne pas avoir choisi cette voie d'ailleurs, la première étant lors de la lecture de "La cathédrale de la mer", mais les jeux sont faits :)
Bonne lecture!
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