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EAN : 9782221139325
704 pages
Robert Laffont (16/10/2014)
3.89/5   119 notes
Résumé :
En 1748, Caridad, esclave cubaine noire affranchie, se retrouve abandonnée sur le sol de Séville, sans ressources. Elle est recueillie par un vieux Gitan au caractère ombrageux, Melchor, qui l'impose à sa famille et à toute la communauté dans les faubourgs de la ville. Tout en travaillant, elle roule des cigares de contrebande, Caridad se lie d'amitié avec Milagros, la petite-fille de Melchor, une jeune Gitane fière et avide de liberté. Tandis que Milagros, prise en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman est tout simplement un hymne à la liberté.

Une négresse et son maitre traverse l'atlantique afin de rejoindre l'Espagne, mais le voyage ne se passe pas comme prévu, le maître meurt lors de la traversée et fait de son esclave une femme libre. Libre mais seule dans un monde qui lui est inconnu.
Caridad croisera la route de gitans , qui se battent aussi pour leur liberté.

Un roman historique très documenté , qui nous fait vivre à cette époque , qui nous fourni une multitude de sentiments aux travers des pages : de l'amour, de la haine , du dégout et bien d'autres...

L'auteur est un merveilleux conteur. Il sait avec ses mots, nous emmener dans une machine a remonter le temps. mais en plus de cela il arrive a nous faire entendre les musiques et a nous faire ressentir toute la force des chants qui hurlent la douleur de ces peuples persécutés.

Néanmoins il m'a manqué une tout petit truc pour que ce roman devienne une perle.. mais je le conseille quand même plus que vivement.
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Elle a un petit air de Ken Follett en vadrouille chez les Gitans d'Espagne au XVIIIe siècle, cette Reine aux pieds nus... Autant dire donc qu'elle m'a plutôt séduite, avec ses 700 pages de danses, de liberté, de souffrances, de passions, d'amitié, d'injustices et d'amour.

L'histoire se déroule autour d'une famille de gitans de Séville, les Vega. Il y a le vieux Melchor, le grand-père, ancien galérien, farouchement attaché aux traditions gitanes. Ana, sa fille, si fière, si courageuse et si libre. Et Milagros, sa petite-fille, une toute jeune femme, belle, passionnée et têtue, certainement un peu trop pour son propre bien... Autour d'eux d'autres familles de Gitans, notamment les peu scrupuleux Garcia, Caridad l'esclave affranchie au chant si poignant, un prêtre torturé, de nombreux contrebandiers... et aussi beaucoup de tabac, à vendre, à travailler ou à voler !

J'ai été assez vite emportée par l'histoire et intéressée par le contexte historique : l'Espagne du XVIIIeme siècle, les persécutions sur les Gitans, leur mode de vie, le monde des acteurs, la vie en prison, la culture et la préparation du tabac...

Au début, le côté bien-pensant de Falcones m'a un peu dérangée, chez lui on a parfois l'impression que seule la vie des victimes et des opprimés vaut la peine d'être racontée, ici celle des Gitans, des esclaves et des prisonniers, après celle des Baixas ou des Maures ailleurs. Mais il réussit à le faire avec subtilité, mieux encore il traduit la philosophie de la vie des Gitans avec nuance, sans jugement ou glorification inutiles. Et ça, c'est du grand art, aussi beau qu'une manzanilla de Milagros ou qu'un chant de Caridad !

11/xx dans le Challenge Pavés de Gwen21.
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Troisième roman de Ildefonso Falcones, à guetter en librairie pour ceux qui ont apprécié ses deux précédents ouvrages ("La cathédrale de la mer" et "les révoltés de Cordoue").

Traduction en cours, je suppose, puis que je ne l'ai pas encore trouvé en français. Je viens d'en achever la lecture en espagnol, ce qui m'a menée jusqu'à 2h00 du matin tellement j'ai trouvé la fin intense. Impossible de dormir avant de connaitre le dénouement et impossible de le reprendre le lendemain pour juste une trentaine de pages.

Donc un livre dont j'ai aimé les personnages et l'époque.

Une époque et des faits assez peu évoqués jusqu'à présent : l'Espagne du XVIIIème siècle, entre Séville et Madrid, la naissance du Flamenco en tant que genre musical, quelques notions sur la codification de la Corrida (qu'on aime ou pas, et j'aime pas!) le monde gitan (que je fréquente beaucoup dans mon travail et que je connais toujours mal), une petite réflexion sur l'esclavagisme et la notion de liberté... Bref, du lourd, en fait.

L'intrigue, sans être révolutionnaire tient en haleine, on a vraiment envie de savoir ce qu'il va advenir de Caridad, l'esclave "cubaine" (celle qui nous fait entrer dans l'histoire), Melchor, l'irréductible gitan (qui la sauve d'une mort quasi assurée et en tombe amoureux au long des 741 pages de l'édition originale^^), Milagros, sa petite fille et première vedette de "Music hall flamenco", ö combien maltraitée dans la deuxième moitié du roman... Il y a aussi sa mère, Ana Vega,irréductible gitane, elle aussi, Fray Joaquim, tellement émouvant... et tant d'autres, comme "les méchants", dont je ne citerai pas LE nom tellement ils sont vils...

L'intrigue donc reste assez prévisible mais Ildefonso (Voui, quand j'aime bien, je peux être un peu familière^^) nous fait entrer dans un monde fermé à double tour: celui de l'honneur, du sang et bien sûr des larmes...

Il évoque en fait ici le début de la décadence espagnole qui après avoir été sous les Habsbourg une puissance incontournable, va passer à l'imitation du faste versaillais et par là même perdre ce sentiment de l'honneur pour lequel on devait mourir, le cas échéant...

Il ne faudrait donc pas y voir qu'un roman de plage pour passer le temps car de nombreuses pistes de recherche et de réflexion s'ouvrent aux amoureux de l'Espagne du passé un peu mythique dont je suis, vous l'aurez compris...
Sans être une oeuvre littéraire majeure, (mais qui suis-je pour en juger?) ce roman a des accents de "Carmen", de "Notre dame de Paris" et d'Eugène Sue qui ont fait le bonheur de ma lointaine pré-adolescence.

Je le conseillerais donc sans hésiter, sous toutes réserves de la traduction qui en sera proposée...
C'est la deuxième fois que je regrette de ne pas avoir choisi cette voie d'ailleurs, la première étant lors de la lecture de "La cathédrale de la mer", mais les jeux sont faits :)
Bonne lecture!
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Quel beau roman, oui mais triste. Oui mais quel beau roman, oui mais triste !
En effet, la fin est assez triste. Mais s'il est beau, pourquoi seulement 3 étoiles ?

Parce qu'il faut reconnaitre que sur une brique de 670 pages, il y en a plus ou moins 200 dont les descriptions alourdissent le livre et cassent le rythme.

En seulement une dizaine d'années, nous parcourons la vie de plusieurs familles de gitans espagnoles.
Dix ans, dans la vie d'un gitan de cette époque, c'est, en effet, toute une vie tant les risques de mourir durant les rixes sont fréquentes.

Si chaque partie du roman a une importance, les descriptions du moindre endroit l'était moins et j'ai trouvé que c'était lourd. du coup, l'aspect haletant se perd.

C'est mon petit bémol sur ce roman.



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Un grand Ildefonso Falcones tout comme les 2 autres que j'ai lu.
Un auteur qui a le courage d'écrire sur les grands sujets d'histoire de l'Espagne : Les Maures, Barcelone et les Gitans avec leur code d'honneur et leur histoire mais aussi les quelques noirs libres de leurs colonies.
Oui c'est un beau livre, intéressant à lire mais aussi très dur et je vous le dis je l'ai lu très doucement à petite dose car il y a quand même des passages très durs et très pénibles : leur pauvreté surtout et la façon dont ils étaient traités c'est terrible mais Ildefonso Falcones a rendu cela très vivant par son écriture.
C'est l'histoire de Melchor, de Caridad une esclave noire de la Havane, de Milagros et Ana la fille de Melchor Mais surtout au travers de ces gens c'est l'histoire du peuple gitan en Espagne et la façon honteuse dont ils vivaient, comment ils étaient traités oui c'est un bien beau livre qui arrive à un bon moment.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Nous, les gitans nous avons toujours été libres. Les rois et les princes du monde entier ont prétendu nous faire plier, et ils n'y ont jamais réussi. Ils ne viendront jamais à bout de notre race; nous sommes meilleurs qu'eux tous, nous sommes plus intelligents. Nous avons besoin de peu de choses. Nous prenons ce qui nous convient : ce que le Créateur à mis ici-bas n'est la propriété de personne. Les fruits de la terre appartiennent à tous les hommes. Si un endroit ne nous plaît pas, nous le quittons pour un autre. Rien ni personne ne nous retient jamais. Le danger ne nous fait pas peur. Que peuvent bien nous faire les lois et les décrets ?
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Ce n'est pas moi qui vous jugerai. Je vous apprécie, mais l'imagination des gens est aussi vaste que leur capacité de médisance.
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Depuis que Séville avait perdu le monopole du commerce des Indes au profit de Cadix, la richesse avait fondu, les commerçants s'étaient appauvris et le fossé s'était creusé entre ceux qui vivaient dans la plus grande misère - la grande majorité - et une minorité de fonctionnaires corrompus, d'aristocrates prétentieux propriétaires d'immenses domaines et d'ecclésiastiques réguliers ou séculiers qui se comptaient par milliers. Pour ces derniers, le moment était venu de délivrer au peuple la doctrine chrétienne de la résignation au moyen de sermons, messes, rosaires et processions. Jamais il n'y avait eu autant de prêches publics. Ils menaçaient de toutes sortes de punitions et de maux les fidèles se livrant à la débauche.
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- Que... ? voulut demander la Gitane.
- Vite ! On doit... !
Frère Joaquin s'arrêta net en apercevant la statue de la Vierge de l'Immaculée Conception recouverte d'un drap.
- Qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-t-il en désignant la statue.
- On bavardait et on n'arrivait pas à se mettre d'accord.
Le dominicain manifesta son incompréhension d'un geste des mains, puis il hocha la tête de gauche à droite.
- On doit s'enfuir d'ici ! la pressa-t-il.

p.604.
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Frère Joaquin, nous les femmes, nous venons au monde pour accoucher dans la douleur, pour travailler et pour souffrir de la dépravation des hommes. Taisez-vous, le pria-t-elle, voyant qu'il allait intervenir. Eux, vous tous..., vous vous révoltez, vous luttez, vous combattez l'infamie. Parfois, les hommes gagnent et ils se transforment en mâles victorieux; le plus souvent, ils perdent, et ils retournent leur colère contre les faibles pour se duper eux-mêmes et vivre avec la vengeance comme seul horizon. Nous, on doit se taire et obéir, ça a toujours été comme ça.
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