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Critique de isanne


Une année dans la vie d'Oriana Fallci : une année à Saïgon à couvrir les événements de la guerre du Vietnam en tant que journaliste.

J'avais beaucoup de curiosité à découvrir ce témoignage, ayant lu celui de Brigitte Friang, autre femme journaliste ayant exercé également son métier lors de ce conflit.


Ce qui frappe d'emblée, dans ce récit, c'est l'honnêteté d'Oriana Fallaci, sa volonté de restituer les faits, les sentiments, les attitudes des protagonistes du conflit sans désigner où est le bien, où se trouve le mal, sans juger, ni prendre parti. Honnêteté encore quand elle avoue sa peur lors de ses premières missions.
Elle dit combien cette guerre est inégale, entre une armée américaine sur-équipée en matériel et des vietcongs - nous sommes au moment de l'offensive du Têt - qui combattent pieds nus. Et pourtant, et c'est en cela que son témoignage prend une valeur, il n'y a guère de différence entre les soldats des armées ennemies : Ils sont très jeunes, enrôlés - conscription ou idéologie -, ont laissé des parents, une épouse, une fiancée, des enfants des frères des soeurs pour combattre parce qu'on leur imposait de le faire sans toujours comprendre l'enjeu de cette guerre. Ils subissent...
Et finalement, pourquoi ? Les américains cherchent à empêcher l'idéologie du communisme de gagner le monde - comme le dit le Père Bill " Est-ce en tuant des hommes qu'on arrête une idéologie ? " - et les nord-vietnamiens se battent pour expulser les Etats-Unis de leur pays - Comme dit François Pelou "Ils se battent pour leur liberté." - .

Contrairement aux français qui ont combattu lors de la guerre d'Indochine et qui ont aimé ce peuple et cette culture, les américains ne pénétreront jamais la vie des vietnamiens qu'ils leur soient favorables ou pas : c'est une grande différence entre les deux conflits qui vont pourtant se terminer de la même façon, au moins dans le résultat. Mais le rapport aux populations est vécu de façon radicalement différente.
Oriana Fallacci, la première, raconte son envoûtement pour ce pays, pour ces gens, sa volonté de les comprendre et aussi celle de leur donner une voix.


La guerre : pourquoi ? La vie : pour quoi en faire ?


Je remercie Babélio et les éditions Les Belles Lettres pour cette lecture enrichissante.
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