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Critique de musaraneus


Dans la famille Bandini, je voudrais le père. Pioche ! Parti chercher du boulot, (maçon dans le Colorado, quand il neige, c'est pas le plus simple), quand il n'est pas à jouer son maigre salaire, à boire avec son ami Rocco, ou à fricoter avec de riches veuves…
Dans la famille Bandini, je voudrais la mère; Dévote soumise, apathique devant les problèmes, lascive le soir venu, Madonna personnifiée.
Dans la famille Bandini, je voudrais le fils, Arturo. Aîné d'une fratrie de trois garçons, gamin espiègle, d'une lucidité féroce, qui ne mâche pas ses mots.
Si Arturo Bandini est bien le double de John Fante, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'est pas tendre avec les siens. L'ambivalence des sentiments du petit garçon est crûment exposée, sous la malice, tristesse et frustration, drôlerie et méchanceté; tout le piquant des textes de l'auteur avec cette mélancolie qui dit l'enfance difficile, les brimades racistes, la pauvreté, la honte.
Un texte qui m'a touché, car il parle de cette population immigrée italienne avec force sous sa simplicité apparente, marque de fabrique d'un auteur au ton acide mais diablement moderne.
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